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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

FORÊT SACRÉE : Sanctuaire des ressources naturelles et de la spiritualité

FORÊT SACRÉE : Sanctuaire des ressources naturelles et de la spiritualité

Le monde entier a célébré jeudi 21 mars 2024, la 12ème édition de la Journée internationale des forêts. Ce sont des lieux qui sont non seulement des refuges pour la faune et la flore, mais aussi des sanctuaires spirituels où l’homme et la nature coexistent en harmonie. Les nombreuses statues de divinités et les grandes variétés d’arbres mystiques qu’on découvre au sein de certaines leurs ont valu le nom de ‘’forêts sacrées’’.

 

Rébécca Kafoui KANSOU

Les forêts sacrées au Bénin abritent plusieurs divinités autours desquelles s’organisent périodiquement de grandes cérémonies spirituelles. Même si elles regorgent de plantes médicinales et que certains de ces arbres sont vénérés, ces forêts sacrées ne sont que accessibles aux initiés. « Quand on dit forêt sacrée, le premier élément est la divinité. Le second aspect prend en compte la règle selon laquelle les non-initiés sont interdits d’accès. Il est également interdit d’aller faire des prélèvements et l’exemple visible est celle de la forêt de la divinité Oro au Sud du Bénin » nous a confié George Nobimé, Enseignant chercheur au département de géographie et aménagement du territoire à l’Université d’Abomey-Calavi. Toutes les interdictions et règles autours des forets sacrées concourent non seulement à la protection de l’environnement mais également à celle des humains. Barnabé Hounkanrin, Docteur en géographie et gestion de l’environnementle confirme : « Ne pas aller chercher une espèce végétale, couper un arbre, aller chasser, aller labourer et ni enlever le sable de ces forêts participent à la photosynthèse, au cycle de l’eau et donne vie à l’être vivant que nous sommes. Quand on dit que c’est sacré, la sacralisation est toujours autour d’une divinité, d’une endogénéité ». Par ailleurs, la gestion durable de ces espaces nécessite une approche équilibrée qui reconnaît à la fois leur valeur spirituelle et leur importance écologique. Il est également important de prendre en compte les besoins et les aspirations des communautés locales. « Ce sont les initiés et les prêtes de ces divinités qui ont géré ces forêts pendant longtemps. Mais, depuis un certain nombre d’années, l’État béninois a voulu aider ces communautés à mieux gérer ces forêts sacrées. Ainsi, il y a eu beaucoup de travaux réalisés au niveau national pour les intégrer dans le système des aires protégées » vient renchérir George Nobimé. Les lieux sacrés et les arbres vénérés témoignent de l’histoire riche et fascinante de ces forêts. Mais, il faudra les protéger contre les menaces auxquelles elles sont confrontées.

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