ROMÉO SOGBEGNON À PROPOS DE LA GESTION DURABLE DES TERRES AU BÉNIN
ROMÉO SOGBEGNON À PROPOS DE LA GESTION DURABLE DES TERRES AU BÉNIN : « Nous avons eu de grandes avancées dans le domaine »
La gestion durable des terres consiste à utiliser les ressources terrestres (sols, eau, végétation, animaux) de manière responsable afin de répondre aux besoins actuels sans compromettre les capacités des générations futures. Dans cet entretien accordé à Roméo SOGBEGNON, spécialiste en gestion des terres, votre journal explore les avancées de cette approche importante pour le bien-être des terres.
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Quelles sont les principales avancées observées en matière de gestion des sols dans le secteur agricole au Bénin ces dernières années ?
Depuis 2015 jusqu’à présent, nous avons eu de grandes avancées dans le domaine. Nous pouvons dire que tous les documents de politique agricole, de nos jours, sont sensibles à la question de la gestion durable des terres.
Le ministère est allé jusqu’à mettre en place un service dédié à la question de la gestion durable des terres, par arrêté ministériel. Donc, nous avons quand même évolué. Car la gestion durable des terres se pratique au niveau de chaque filière désormais.
En effet, lorsque nous prenons toutes les filières, il y a beaucoup de documents qui sont écrits déjà pour la mise en œuvre de la gestion durable des terres, au sein de ces filières-là. Ce qui permettra d’améliorer le rendement de nos cultures au niveau des exploitations agricoles. On peut aussi noter un document de directive de mise en œuvre de l’agriculture en termes de gestion durable des terres au Bénin. Ce document trace un peu le chemin de la mise en œuvre des mesures de gestion durable des terres dans notre pays.
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En quoi cela profite-t-il aux petits agriculteurs ?
Tout acteur qui veut s’investir dans le domaine de la gestion durable des terres a une boussole pour le faire. Ainsi, au niveau des agriculteurs, nous pouvons dire qu’il y a un grand nombre d’agriculteurs qui sont accompagnés un peu partout sur le territoire de notre pays.
On peut vous dire aujourd’hui que tous les programmes, tous les projets agricoles qui se déroulent au niveau du ministère, prennent en compte déjà la gestion durable des terres. Dans la mise en œuvre de ces projets, nous avons la formation et l’encadrement. Nous conseillons les agriculteurs à mettre en œuvre les mesures de gestion durable des terres dans leurs exploitations agricoles. Près de 3 millions d’hectares de terres sont déjà couverts par les mesures de gestion durable des terres dans notre pays, le Bénin.
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Quels sont les défis majeurs auxquels vous êtes confrontés pour assurer une gestion durable des sols ?
Il est vrai qu’il y a eu de grandes avancées, mais il y a encore des défis à relever.
Parmi ces défis, nous pouvons parler de la question des semences de plantes améliorantes qui demeurent un nœud pour la continuation de la mise en œuvre des mesures de gestion durable des terres. En effet, ces semences de plantes améliorantes occupent une place très importante dans le maillon, pour la mise en œuvre des mesures de gestion durable des terres. Il y a de même la question de la petite mécanisation agricole, qui va être adaptée aux mesures de gestion durable des terres, parce que ce n’est pas toute la mécanisation qui permet d’appliquer ces mesures. En troisième position, nous pouvons citer la question du financement. Si nous voulons mettre en œuvre une agriculture qui contribuera intensément à notre économie, c’est de financer ces agriculteurs-là qui utilisent déjà ces mesures de gestion durable des terres.
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Quelles perspectives ou solutions innovantes préconisez-vous pour améliorer la gestion des sols à long terme ?
En termes de perspectives, on peut retenir que le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP) a déjà élaboré tous les documents et programmes pour la mise en œuvre des mesures de gestion durable des terres pour les années à venir. Donc, il faut juste que cette direction soit maintenue. Il ne faudrait pas que nous baissions les bras du jour au lendemain. Que les programmes, les projets à venir en tiennent compte réellement et marchent dans la droite ligne de ces programmes qui sont déjà écrits.
Aussi faudrait-il penser à écrire un plan de mise à l’échelle des mesures de gestion durable des terres dans tout le pays. Car il n’est pas encore effectif que les mesures soient appliquées à tous les niveaux, dans tous les pôles de développement agricole, de la même manière.
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Mot de fin
Nous invitons tous les acteurs, à tous les niveaux, à continuer toujours ce combat qui n’est pas des moindres. Ce n’est pas encore gagné d’avance. Nous avons encore un long chemin à parcourir pour une mise en œuvre effective des mesures de gestion durable des terres, que ce soit les agriculteurs, les agents du développement agricole, les députés qui doivent légiférer en faveur des activités, des actions qui prouvent promouvoir la gestion durable des terres et l’agroécologie.
Les maires qui sont en réalité les élus et qui sont dans des contrées où la dégradation des terres est une affaire qu’ils vivent au quotidien ; les éleveurs et les agriculteurs, doivent continuer quand même à se battre pour une gestion durable des terres au Bénin.
Réalisé par Madeleine ATODJINOU
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