Le Ghana revoit en hausse le prix bord champ du cacao
Au Ghana, le prix bord champ du cacao a été revu à la hausse afin de freiner la contrebande, à la suite de la décision de la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, de relever son prix bord champ à 2 800 F CFA/kg, contre 1 800 F CFA/kg lors de la précédente campagne. En réaction, le Ghana, deuxième producteur mondial, a également ajusté ses tarifs. Le prix minimum bord champ de la tonne, fixé à 51 600 cedis, environ 4 117 $ au lancement de la campagne en août 2025, passe à compter du vendredi 3 octobre 2025 à 58 000 cedis, soit 4 628 $, enregistrant une hausse de 12,27 %.
D’après le média Agridigitale, cette revalorisation porte l’équivalent du prix ghanéen de 2 292,41 F CFA/kg (août 2025) à 2 571,92 F CFA/kg (octobre 2025), selon le cours actuel du dollar américain, réduisant ainsi l’écart avec le prix appliqué en Côte d’Ivoire à 229 F CFA/kg. Le média indique que, selon les analystes de la filière, la réaction rapide des autorités ghanéennes s’explique par la volonté de freiner la contrebande des fèves de cacao vers la Côte d’Ivoire, où les prix sont légèrement plus attractifs.
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Le Togo inclus !
Au Togo, dans un communiqué du comité de coordination pour les filières café et cacao (CCFCC) il a été précisé que l’actuel prix indicatif du cacao s’élève à 2405 F.CFA le kilogramme. Ceci, jusqu’au 15 octobre prochain. Le Togo, en dépit de la Côte d’Ivoire, fait partie intégrante des pays touchés par la contrebande des fèves. Lors du lancement de la campagne de commercialisation 2025-2026, Enselme Gouthon, secrétaire général du CCFCC, a rappelé que bien que les filières café et cacao soient libéralisées au Togo, elles demeurent encadrées par des textes et des procédures précises. Il a également insisté sur la nécessité de lutter contre la contrebande, un phénomène qui s’est accentué au cours des deux dernières campagnes, a-t-il souligné.
Il convient de noter que, selon les acteurs de la filière au Togo, cette contrebande résulte d’une surenchère qui perturbe le marché, fragilise toute la chaîne de valeur et compromet les efforts visant à améliorer durablement les revenus des producteurs.
Aboubakar FAÏSSAL