PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
INTÉGRATION DU GENRE DANS LA FILIÈRE ANACARDE AU BENIN : Une évolution significative à l’actif du projet BeninCajù
L’approche genre constitue désormais un enjeu crucial pour le développement de presque tous les domaines d’activités agricoles. Tant au Bénin qu’ailleurs, les femmes s’intègrent davantage dans le fonctionnement des filières agricoles et celle de l’anacarde ne reste pas en marge. Par le biais du projet BeninCajú, la filière a réussi un avancement significatif en ce qui concerne l’intégration du genre et les chiffres en parlent.
Jean-Baptiste HONTONNOU
L’économie béninoise dépend toujours du secteur agricole qui contribue actuellement à près de 36% à la formation du PIB, à 80% des recettes d’exportation et emploie 70% de la population active. La filière anacarde, étant l’une des filières phares à haute valeur ajoutée au Bénin, elle contribue à 5,1% au PIB agricole et à 1,61% au PIB national selon DSA-Bénin. Mais si ces résultats sont en train d’être obtenus, c’est grâce au dévouement des acteurs de la filière et parmi ces derniers, la gent féminine s’arroge une place importante.
D’abord, il faut rappeler qu’au Benin, les femmes constituent plus de 51,2% de la population, avec 61,3% en milieu rural où elles fournissent 60 à 80% de la main d’œuvre agricole. Dans la filière Cajou, le projet BeninCajù a réussi à réaliser des exploits pour faire intégrer davantage le genre dans le processus de développement de cette filière.
Les acquis du projet BeninCajù en terme du genre.
Aujourd’hui, le défi lié au genre dans la filière anacarde au Bénin semble avoir une solution efficace et ce, grâce au projet BeninCajù.
Parti pour impacter plus de 50 000 bénéficiaires directs, générer environ 4 000 emplois dans la transformation dont 70% pour les femmes, promouvoir une dizaine d’usines modernes de transformation et plus de 60 000 hectares de plantations de noix de cajou appliquant les techniques et technologies améliorées, ce projet a réalisé des résultats très concluants et satisfaisants. Primo, pour le nombre d’emplois créés au niveau des femmes (tous les maillons confondus), le projet a contribué à la création de 8.716 emplois, dont 5,462 ont été occupés par des femmes soit 56% du nombre total d’emplois créés de 2015 à 2022. Secundo, le taux de représentativité des femmes dans les instances de décision des structures partenaires de BeninCajù passe de 0% à 20% entre 2019 et 2022. Ceci se justifie par exemple par l’élection d’une femme au poste de président de la FENAPAB. Aussi, le taux de participation des femmes sur l’ensemble des bénéficiaires du projet est-il de 38,22% et de 30% au niveau des structures partenaires.
Tercio, l’accroissement des revenus annuels moyens des femmes de 2015 à 2023 passe à 3% et le changement du statut de la femme productrice de cajou au sein des coopératives passe du membre figuratif au membre actif.
Par ailleurs, au regard de ces avancées significatives qu’a enregistré la filière, plusieurs nouvelles perspectives se présentent et demandent être prises en compte pour un futur plus radieux.
Perspectives pour le développement durable de la filière anacarde sensible au genre
Au prime abord, il faut signaler que ces résultats du projet sont présentés par Abibatou Aboudou Moussa, Manager Genre du projet à l’occasion de la semaine du Cajou du Bénin célébrée du 02 au 04 août dernier. Ainsi, selon elle, il est impérieux de prendre en compte certaines perspectives pour garder le flambeau allumé au sein de la filière. Premièrement, il faut « renforcer le pouvoir économique des femmes » à travers l’accès de ces dernières aux crédits, à la terre, aux subventions et aux allègements fiscaux afin de rendre possible et durable leurs activités agricoles. De même, il faut reconnaitre le travail agricole réalisé par les femmes, c’est-à-dire, rendre visible le travail des femmes. Il est également important d’éduquer les sociétés, de sensibiliser et d’informer tous les acteurs et les leaders d’opinion sur la nécessité d’intégration de genre à tous les niveaux. Pour finir, il faut faire figurer le nom des femmes sur les documents matérialisant les droits fonciers (propriété, usage).
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