USAGE DE « SIDAKIN » POUR ASSAINIR L’EAU CONTAMINÉE : Une solution peu efficace
JARDINAGE SCOLAIRE : Une graine semée dans la conscience des générations futures
Depuis quelques années, au Bénin comme dans d’autres contrées du monde, l’agro-écologie et les techniques pour une agriculture durable sont en pleine expansion. Dans les écoles, cette dernière se transforme en un outil pédagogique. On assiste à la promotion des jardins scolaires où les plus jeunes s’adonnent à cœur joie à la fructification des produits issus de la terre. Plusieurs actions sont mises en place pour le succès de cette initiative.
Un projet faisant la promotion des jardins d’école à N’Dali
Maëlle ANATO
Un jardin scolaire est un espace créé dans une école primaire ou secondaire, permettant aux élèves et au corps pédagogique de produire des légumes, des fruits, des herbes aromatiques, des tubercules.
Auparavant, les jardins potagers en milieu scolaire n’étaient utilisés qu’à des fins de formations agronomiques ou de formations professionnelles agricoles. Aujourd’hui, l’on note un regain d’intérêt de la société envers la santé par l’agriculture saine, l’écologie, la santé et la nutrition. Les activités pédagogiques sont de plus en plus diversifiées. On réalise que la lutte pour une agriculture saine et durable commence dès le bas âge.
Des enseignements pratiques sont donnés aux jeunes élèves sur comment cultiver, récolter, conserver, se nourrir et conserver des produits de saison sans pesticides. De nombreux projets à l’instar de Delta Mono et Potagers du Monde dans le Nord Bénin ont contribué valablement à cette immersion juvénile. « C’est plus facile pour les enfants de changer car s’ils ont déjà ces éléments de changement en lien avec comment produire plus durablement, pourquoi protéger l’environnement, pourquoi manger sain, en grandissant, il vont garder ces éléments là et ils pourraient les utiliser dans leur vie active qu’ils soient après dans des métiers liés à l’agriculture ou pas », a expliqué le responsable transition agro-écologie de Delta Mono, Antoine Adidehou.
À sa suite, Alex Laleye, animateur béninois pour le projet Potagers du Monde a relevé les influences positives du jardinage scolaire sur les habitudes familiales. « Grâce aux sensibilisations dans les écoles, les enfants ont répliqué les jardins potagers à la maison. Les parents ayant vu l’approche, la production maraîchère agro-écologique, [..] produisent leurs propres légumes et ont aussi acheté des légumes issus des potagers scolaires. Donc ces potagers ont permis une disponibilité de légumes frais, locaux et sains, sans engrais chimiques, tout au long de l’année ».
Par ces différents programmes, des milliers d’élèves béninois ont touché du doigt des houes, des arrosoirs, des semences,… et prennent conscience des actions qu’ils peuvent mener en faveur d’une alimentation plus saine. Dans certaines écoles, il n’est pas rare de constater que les produits récoltés sont utilisés dans les cantines scolaires. Non seulement la qualité nutritionnelle des plats est améliorée mais le coût d’achat des vivres est également réduit.
En dépit des potentiels défis auxquels peut être confrontée cette initiative, l’engouement autour des jardins scolaires montre l’urgence de placer les élèves et les enseignants au cœur de la lutte pour une agriculture durable. Il est vital de mener la lutte en commençant par la base pour des générations futures et conscientes.