LUTTE CONTRE LA PESTE DES PETITS RUMINANTS AU BÉNIN

Du 1er au 2 octobre 2025 à Dassa-Zoumé, a eu lieu la première session du cadre de concertation en santé animale au Bénin. Organisé par la Direction de l’Élevage en collaboration avec Vétérinaires Sans Frontières Belgique cet événement, placé sous le thème « Approche inclusive et participative de lutte contre la PPR, résultats et défis », a réuni acteurs publics et privés, éleveurs, élus locaux et partenaires techniques et financiers.

Vétérinaires Sans Frontières et la Direction de l’Élevage posent les bases d’une stratégie inclusive

Du 1er au 2 octobre 2025 à Dassa-Zoumé, a eu lieu la première session du cadre de concertation en santé animale au Bénin. Organisé par la Direction de l’Élevage en collaboration avec Vétérinaires Sans Frontières Belgique cet événement, placé sous le thème « Approche inclusive et participative de lutte contre la PPR, résultats et défis », a réuni acteurs publics et privés, éleveurs, élus locaux et partenaires techniques et financiers.

Du 1er au 2 octobre 2025 à Dassa-Zoumé, a eu lieu la première session du cadre de concertation en santé animale au Bénin. Organisé par la Direction de l’Élevage en collaboration avec Vétérinaires Sans Frontières Belgique cet événement, placé sous le thème « Approche inclusive et participative de lutte contre la PPR, résultats et défis », a réuni acteurs publics et privés, éleveurs, élus locaux et partenaires techniques et financiers.

La peste des petits ruminants (PPR), maladie virale hautement contagieuse, continue de sévir au Bénin et menace gravement l’élevage d’ovins et de caprins. Avec un taux de morbidité et de mortalité élevé, la PPR réduit considérablement les revenus des éleveurs et la disponibilité en protéines animales. Selon la FAO (2021), la couverture vaccinale contre cette maladie reste inférieure à 5 % dans le pays, un chiffre alarmant qui appelle à une réponse urgente et coordonnée. C’est dans ce contexte que ce cadre de concertation a vu le jour.

L’importance du cadre de concertation

Ainsi, en ouvrant les travaux, le maire de Dassa-Zoumé, Minakpon Oscar Djigbenoude, a rappelé que « la santé animale est un pilier fondamental de la sécurité alimentaire, de la santé publique et de la stabilité sociale ». Il a salué l’initiative de Vétérinaires Sans Frontières Belgique pour avoir rassemblé les principaux acteurs autour d’une stratégie concertée.

Pour Dr Christian Dovonou, Représentant Pays de VSF Belgique, ce cadre vise à informer sur l’état du maillage vétérinaire au plan national, à faire le point sur les approches antérieures de lutte, et surtout à élaborer une feuille de route pour l’éradication de la PPR à l’horizon 2030. Le Haut-Commissaire à la Sédentarisation, Dr Adamou Mama Sambo, a abondé dans le même sens : « Si l’humanité a pu éradiquer la peste bovine, il n’y a aucune raison de ne pas réussir à éradiquer la PPR. Une telle victoire aura un impact direct sur les ressources des ménages ruraux, en particulier des femmes ».

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Les parties prenantes mobilisées

Le représentant du Directeur de l’Élevage, Victor Allanonto, a rappelé que grâce à l’appui de VSF Belgique, un dispositif de services vétérinaires privés de proximité est déjà en place pour rapprocher les soins et la vaccination des éleveurs. Mais le défi reste immense, notamment pour accroître la couverture vaccinale et sensibiliser davantage les communautés. De son côté, Aboubacar Alfa Tidjani, président de l’ANOPER-BENIN, a exprimé la satisfaction des éleveurs. « Quand nos animaux sont en bonne santé, nos revenus augmentent. La lutte contre la PPR bénéficie au gouvernement, aux éleveurs, aux vétérinaires privés et à l’ensemble de la société », a-t-il affirmé.

Cet atelier a également permis d’évaluer les résultats passés, d’identifier les limites des approches précédentes et de renforcer la collaboration entre acteurs. Les débats ont mis en lumière l’importance d’un dialogue permanent entre l’État, les éleveurs, les collectivités et les partenaires techniques pour atteindre l’objectif fixé.

Au terme des deux jours de travaux, les participants ont élaboré les bases d’une feuille de route inclusive pour éradiquer la PPR au Bénin d’ici 2030. Celle-ci repose sur le renforcement du maillage vétérinaire national, la mise à l’échelle des services vétérinaires de proximité, l’amélioration de la couverture vaccinale et l’implication accrue des collectivités locales et des organisations d’éleveurs. Pour Dr Christian Dovonou, « l’engagement des partenaires reste ferme aux côtés de l’État et des éleveurs afin que l’élevage devienne un véritable levier de prospérité et de cohésion sociale ».

Enfin, cette première session du cadre de concertation en santé animale marque une étape importante dans la lutte contre la PPR au Bénin. Elle aura permis non seulement de dresser un état des lieux réaliste, mais aussi de poser les jalons d’une stratégie commune, inclusive et durable pour protéger les troupeaux, renforcer la résilience des éleveurs et améliorer la sécurité alimentaire nationale.

Jean-Baptiste HONTONNOU

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