Le Bénin signe la meilleure performance sur 2015-2024
(La réussite agricole du Bénin repose sur les réformes et la vision stratégique du Président Talon)
Si certains en doutaient encore, les chiffres le confirment désormais : le Bénin est en pleine progression dans tous les secteurs, notamment celui de l’agriculture. Les performances enregistrées à l’échelle nationale, validées par les institutions régionales et internationales, traduisent une transformation profonde du secteur depuis 2016.
Depuis l’avènement du Président Patrice Talon, plus rien ne se fait comme avant. Le pays a misé sur un suivi rigoureux, des subventions ciblées et une valorisation systématique des producteurs à travers des distinctions et des accompagnements. Sous l’impulsion du ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Gaston Cossi Dossouhoui, le Bénin s’est imposé comme l’un des pays les plus performants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en matière de production agricole. Cette dynamique repose sur des réformes structurelles majeures, des investissements massifs et une stratégie claire de modernisation des chaînes de valeur agricoles. Aujourd’hui, le Bénin se présente comme un modèle émergent de développement rural et de sécurité alimentaire. Et les données chiffrées viennent appuyer cette affirmation.
Des résultats probants et mesurables
La campagne agricole 2024 marque un tournant historique. Lors de la revue nationale de performance du secteur agricole, tenue à Cotonou en juillet 2025 sous la présidence du ministre Gaston Dossouhoui, les progrès réalisés grâce au Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) et à la stratégie nationale de mécanisation agricole ont été largement salués. Appuyé par des partenaires tels que la Banque africaine de développement (BAD), la Banque mondiale, la CEDEAO, le ProCAR, le PADMA et la coopération suisse, le Bénin a consolidé ses acquis et amélioré ses performances à toutes les étapes de la chaîne de valeur, de la production à la transformation. La croissance du secteur agricole s’est établie à 5,9 % en 2024, contre 5,1 % en 2023, selon la BAD.
Sur le plan économique global, le rapport trimestriel sur les comptes nationaux, publié le 27 mars 2025 par l’Institut national de la statistique et de la démographie (Instad), révèle une croissance du PIB national de 7,5 % en 2024, contre 6,4 % en 2023. Mieux encore, le PIB agricole a atteint près de 2 935 milliards de FCFA, confirmant la vitalité exceptionnelle du secteur.
Une reconnaissance africaine et internationale
Les indicateurs récemment publiés confirment que le Bénin s’est véritablement imposé comme un modèle de développement agricole en Afrique de l’Ouest. Le pays prend la tête de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et se classe désormais au 5ᵉ rang des nations agricoles africaines. Cette position de leader est renforcée par les résultats de la Revue biennale du Comprehensive Africa Agriculture Development Programme (CAADP)/Malabo, au terme de laquelle le pays occupe le 5ᵉ rang africain avec un score remarquable de 7,15/10 sur la période 2015-2024.
Cette cinquième édition, axée sur les sept engagements pris par les chefs d’État à Malabo pour la transformation accélérée de l’agriculture en Afrique, a mis en lumière la performance exceptionnelle du Bénin, dorénavant classé parmi les nations les plus dynamiques du continent dans la transformation agricole.
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La progression de divers secteurs au Bénin
Les résultats sectoriels en sont une preuve tangible. Les principales filières de production affichent des progressions spectaculaires. Le riz, soutenu par les programmes d’aménagement hydro-agricole, est passé d’environ 406 000 tonnes en 2020 à plus de 700 000 tonnes en 2023. Le maïs, culture vivrière essentielle, a connu une forte croissance, atteignant 2 millions de tonnes en 2024 contre 1,3 million trois ans plus tôt.
Selon la revue à mi-parcours du Document de stratégie pays 2022-2026 de la Banque africaine de développement, publiée le 11 février 2025, la filière anacarde, deuxième produit d’exportation du pays après le coton, a franchi la barre des 225 000 tonnes en 2024, avec un taux de transformation locale en hausse, passant de 19 % à plus de 40 %.
La production d’ananas, de soja et d’autres cultures de rente suit la même dynamique, portée par les incitations à la transformation locale et la mécanisation. Pour l’ananas, une hausse record de 98 % a été enregistrée, soit 483 539 tonnes en 2024. Le coton, véritable pilier du secteur, consacre le Bénin comme premier producteur continental, avec une production de 638 000 tonnes en 2024, multipliée par 2,4 en moins d’une décennie. Quant au soja, sa production a atteint 652 454 tonnes en 2024, soit une multiplication par 4,2 depuis 2015. Le secteur rizicole bénéficie également de cette dynamique, avec une production multipliée par 2,6 pour atteindre 525 000 tonnes en 2022.
Les performances s’étendent aussi aux produits d’origine animale. La production de poisson a progressé de 75 %, atteignant 229 000 tonnes en 2024, tandis que celle de viande a connu une hausse spectaculaire de 99 %, pour s’établir à 225 000 tonnes la même année.
La transformation locale, levier de compétitivité
Sur le plan industriel, la stratégie d’intégration des chaînes de valeur au Bénin repose sur des infrastructures modernes et performantes, à l’image de la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ). Véritable moteur de la transformation agro-industrielle, cette zone incarne la volonté du gouvernement de Patrice Talon de passer d’une économie exportatrice de matières premières à une économie créatrice de valeur ajoutée.
La GDIZ abrite aujourd’hui plusieurs unités industrielles spécialisées dans la transformation du cajou, du soja et du coton, trois filières phares du secteur agricole béninois. Ces installations ultramodernes permettent non seulement d’augmenter la compétitivité du pays sur les marchés régionaux et internationaux, mais aussi de générer des milliers d’emplois directs et indirects.
Les capacités de transformation enregistrées témoignent de cette montée en puissance : 360 000 tonnes pour le soja, 185 000 tonnes pour le cajou et 40 000 tonnes pour la fibre de coton. Une performance qui illustre le virage industriel du Bénin et confirme son ambition de devenir un hub agro-industriel de référence en Afrique de l’Ouest.
Cette industrialisation accrue contribue à la création d’emplois, à la réduction des importations et à l’augmentation des exportations de produits à valeur ajoutée.
Un modèle agricole en marche
Avec des performances soutenues, une reconnaissance internationale et une gouvernance axée sur la modernisation, le Bénin s’impose désormais comme un champion agricole ouest-africain. Le pays démontre qu’une vision politique claire, combinée à une gestion rigoureuse et à des investissements ciblés, peut transformer durablement un secteur clé de l’économie.
Cette réussite n’est pas un aboutissement, mais une étape : celle d’une agriculture béninoise plus compétitive, plus inclusive et plus durable, tournée vers l’autosuffisance alimentaire et l’exportation intelligente.
Sur le front social, l’agriculture béninoise demeure un levier majeur de lutte contre la pauvreté et de création d’emplois. Plus de 3 800 jeunes, dont 40 % de femmes, bénéficient en 2025 d’un programme de formation financé par la CEDEAO à hauteur de 2,2 millions de dollars. Ce programme vise à renforcer les compétences techniques et entrepreneuriales dans l’agro-industrie et la gestion des exploitations.
Toutes ces réformes ont eu un impact concret sur le terrain, se traduisant par la création de plus de 300 000 emplois dans le secteur agricole. Mieux encore, les revenus des producteurs ont connu une nette amélioration. Le revenu annuel moyen s’établit désormais à 215 000 FCFA pour les petites exploitations et à 1 288 000 FCFA pour les exploitations de plus grande envergure.
Parallèlement, le taux de couverture des besoins alimentaires du pays atteint des niveaux remarquables : 156 % pour les produits végétaux, 50 % pour les produits animaux et 41 % pour les produits halieutiques, confirmant ainsi la vitalité et la résilience du secteur agricole béninois.
Les défis persistants du seteur agricole
Cependant, malgré les progrès impressionnants, des défis persistent. Le pays reste exposé aux risques climatiques et aux aléas pluviométriques qui affectent la productivité. La question du financement des exploitations, de la conservation post-récolte et du suivi statistique des données agricoles reste également cruciale.
Le lancement, en 2025, de l’Enquête agricole intégrée (ESA 2025) par la FAO et le gouvernement béninois vise justement à combler ces lacunes et à renforcer la fiabilité des données du secteur.
Enfin, au terme de cette décennie de réformes et d’investissements, le Bénin s’impose comme un acteur majeur de la révolution agricole africaine. Sans verser dans le triomphalisme, il est incontestable de reconnaître, sans langue de bois, que le pays a progressé en combinant productivité, innovation et industrialisation. L’avenir dépendra désormais de la capacité à consolider ces acquis, à renforcer la transformation locale et à mieux intégrer les producteurs dans les chaînes de valeur.
Vignon Justin ADANDE


