HUILE DE PALME SUR LE MARCHE MONDIAL

Au deuxième trimestre 2025, le marché mondial de l’huile de palme a traversé une phase de repli marquée. Selon la Note de conjoncture économique publiée par la Direction Générale de l’Économie (DGE), les prix ont reculé de 17,8 % d’un trimestre à l’autre, passant de 666 227 FCFA à 547 585 FCFA la tonne.

Les prix reculent de 17,8% au 2ᵉ trimestre 2025

Au deuxième trimestre 2025, le marché mondial de l’huile de palme a traversé une phase de repli marquée. Selon la Note de conjoncture économique publiée par la Direction Générale de l’Économie (DGE), les prix ont reculé de 17,8 % d’un trimestre à l’autre, passant de 666 227 FCFA à 547 585 FCFA la tonne. Cette tendance baissière, qui contraste avec la légère progression de 1 % enregistrée en glissement annuel, découle d’un cocktail de facteurs structurels et conjoncturels qui ont profondément influencé l’équilibre du marché.

Au deuxième trimestre 2025, le marché mondial de l’huile de palme a traversé une phase de repli marquée. Selon la Note de conjoncture économique publiée par la Direction Générale de l’Économie (DGE), les prix ont reculé de 17,8 % d’un trimestre à l’autre, passant de 666 227 FCFA à 547 585 FCFA la tonne.

Le premier moteur de cette chute des coûts réside dans la remontée spectaculaire de l’offre. En Malaisie, l’un des plus grands producteurs mondiaux, la filière a retrouvé de la vigueur après les perturbations climatiques de fin 2024. La production du début de l’année 2025 s’est établie en nette hausse, avec un bond de 22,3 %. Ce rebond s’explique par une météo particulièrement favorable et par des améliorations techniques significatives dans les plantations : renouvellement des arbres, meilleure maîtrise des intrants et optimisation des rendements.

En Indonésie par ailleurs, autre géant du secteur, les efforts de modernisation et de replantation ont consolidé cette dynamique. Le renouvellement progressif des palmeraies, combiné à une gestion plus rigoureuse des plantations, a renforcé l’offre disponible sur le marché international. Cette abondance de volumes exportables a visiblement accentué la pression à la baisse sur les prix.

Une demande industrielle en recul

En parallèle, la demande mondiale n’a pas suivi le même rythme. La baisse des prix du pétrole sur le marché international a réduit la compétitivité de l’huile de palme pour la production de biodiesel. Moins incitées à investir dans les biocarburants, plusieurs industries ont revu à la baisse leurs achats d’huile de palme, ce qui a contribué à restreindre la demande globale.

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La concurrence accrue des huiles végétales meilleur marché, en particulier l’huile de soja, a également redistribué les cartes. Avec des prix plus attractifs et une disponibilité stable, cette dernière a capté une part de la demande, renforçant encore le recul des cours de l’huile de palme.

Des facteurs monétaires et logistiques défavorables

À ces éléments s’ajoutent des facteurs plus techniques, mais tout aussi déterminants. La volatilité du ringgit malaisien (la monnaie du deuxième exportateur mondial) a accentué l’incertitude des investisseurs et limité l’horizon de rebond des prix. « la volatilité du ringgit malaisien, la hausse des coûts logistiques et la reconstitution progressive des stocks en Malaisie et en Indonésie ont freiné tout rebond des prix à court terme », peut-on lire dans la note.

Également, la reconstitution progressive des stocks en Malaisie et en Indonésie a ajouté une pression supplémentaire sur les prix. Les marchés, anticipant une offre encore abondante dans les mois à venir, ont ajusté leurs positions, contribuant à maintenir les prix à un niveau bas.

Un appel à la vigilance dans les prochains mois

Au terme du deuxième trimestre 2025, le marché de l’huile de palme renvoie l’image d’un secteur en pleine recomposition, où l’abondance de l’offre coexiste avec une demande affaiblie. Si le léger gain en glissement annuel témoigne d’une certaine résilience du marché, la dynamique récente souligne les défis auxquels les producteurs devront faire face dans les mois à venir.

Pour les pays importateurs africains, dont le Bénin, cette évolution des prix pourrait offrir des opportunités à court terme en matière d’approvisionnement. Toutefois, la volatilité persistante et les facteurs structurels qui orientent le marché appellent à la prudence.

Jean-Baptiste HONTONNOU

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