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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

L’IROKO : Une essence forestière en voie de disparition malgré sa capacité de rétention en carbone

 L’IROKO : Une essence forestière en voie de disparition malgré sa capacité de rétention en carbone

Le volume de carbone ne cesse d’accroître dans le monde. Pour donc diminuer la concentration du CO2 sur l’environnement, les végétaux jouent un rôle essentiel. C’est le cas de l’Iroko, un arbre performant au stockage du carbone, mais dont l’existence devient rare.

L’Iroko

Stag Watson Sama

Les émissions de CO2 ne cessent d’augmenter malgré le développement et l’utilisation de plus en plus fréquente des énergies renouvelables. L’objectif de réduction de carbone estimé d’ici 2030 prend en compte plus de la moitié des émissions de CO2, soit une estimation optimiste. Les plantes et végétaux jouant un rôle capital dans l’absorption de ce CO2, la cause principale de la concentration de ce dernier serait la déforestation.

En effet, certaines essences d’arbres sont des champions de la capture du CO2. C’est l’exemple de l’Iroko, un arbre fétiche tropical africain poussant principalement en zones chaudes et humides. Il a une capacité remarquable à absorber le CO2.

Iroko, un grand potentiel de stockage de carbone en voie de disparition.

Les plantes synthétisent les matières organiques nécessaires à leur croissance à partir du CO2 et d’eau avec l’aide de l’énergie lumineuse du soleil.

« L’iroko, à lui seul, a la particularité de produire dans son tronc, ses branches et ses feuilles, des cristaux de calcaire jusqu’à 100 mètres »,

dixit Théophile Wuéménou, spécialiste en changement climatique. Et ce processus a deux conséquences. « Il permet de stocker davantage de CO2 plus qu’un arbre classique et modifie favorablement le sol qui devient moins acide et peut ainsi emmagasiner plus de nutriments » a-t-il renchéri. Il peut également fertiliser un sol jusqu’à 100 mètres. Considérant cette autre importance de l’Iroko en dehors de ses vertus sur les plans artisanal, médicinal et culturel, l’espèce est capitale pour la protection de l’environnement. Mais malheureusement, elle n’est pas à l’abri des menaces de disparition. Cet arbre qui est protégé traditionnellement est désormais rare à voir du fait de la surexploitation des ressources forestières. Aujourd’hui, l’Iroko et bien d’autres espèces sont identifiés comme en voie de disparition et méritent une attention particulière.

Ainsi, un appel a été lancé par le spécialiste pour la plantation massive de cet arbre qui possède également un fruit qui apparaît une fois l’année. L’Iroko est donc un arbre qui lutte contre le changement climatique et il faut militer pour sa multiplication.

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