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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

MARCHÉ DE GUÈMA À PARAKOU : La saison pluvieuse comme un calvaire pour les vendeuses sans toit

 MARCHÉ DE GUÈMA À PARAKOU : La saison pluvieuse comme un calvaire pour les vendeuses sans toit

La saison des pluies représente un défi majeur pour les commerçantes sans hangar et qui doivent exercer leur activité en plein air. Cette période de l’année, caractérisée par des averses soudaines et intenses, rend la vente de marchandises particulièrement ardue et expose ces femmes à une multitude de difficultés. Tel est le quotidien des femmes commerçantes au marché de Guèma.

Les vendeuses du marché de Guèma sous la pluie

Blandine KEGUE

Sans hangar pour les protéger, les commerçantes du marché de Guèma sont directement exposées aux intempéries. Les pluies torrentielles inondent souvent les zones de vente. Cette situation non seulement complique la disposition des produits mais aussi rend l’accès difficile pour les clients. Les produits vendus à l’extérieur, qu’il s’agisse de denrées alimentaires, de vêtements ou d’autres biens, sont vulnérables aux dégâts causés par l’eau. Ces commerçantes doivent constamment trouver des moyens pour protéger leurs marchandises. Souvent, elles utilisent des bâches improvisées qui ne garantissent pas une protection totale contre les fortes pluies. « Je suis obligée de bien couvrir mes céréales et espérer que l’eau n’y pénètre par écoulement. Dans le cas contraire, les grains vont être mouillés et pourris par la suite. », explique Zinantou, vendeuse de maïs et de haricot dans ledit marché. Pélagie Kpadonou, vendeuse de moutarde encore appelée ‘’afitin’’ en langue fon, pose le même problème. Pour elle, la pluie dissuade souvent les clients de venir au marché. Ce qui réduit ainsi les opportunités de vente. Moins de clients signifie une baisse des revenus, ce qui peut avoir un impact direct sur la subsistance des commerçantes et de leurs familles. « On ne peut pas empêcher la pluie de tomber. Néanmoins, on voudrait que nos marchandises soient en sécurité. », fait savoir la vendeuse d’afitin.

Des marchandises non sécurisées pendant la pluie

Travailler sous la pluie expose les commerçantes à des risques de maladies telles que le rhume, la grippe et autres infections respiratoires. De plus, rester debout pendant de longues heures dans des conditions humides peut entraîner des douleurs articulaires et d’autres problèmes de santé. « J’ai souvent des courbatures et le rhume chaque fois qu’il pleut. », a notifié Evelyne Amandji, vendeuse de divers. Les conditions météorologiques extrêmes peuvent également poser des problèmes de sécurité. Les structures temporaires utilisées pour protéger les marchandises peuvent s’effondrer sous le poids de l’eau.

Vue d’ensembles

Pélagie Kpadonou et Evelyne Amandji, au nom des femmes commerçantes du marché, lancent un appel aux autorités compétentes afin que leur situation soit prise en compte. Selon elles, pour atténuer ces difficultés, plusieurs solutions peuvent être envisagées. Il s’agit, entre autres, de l’amélioration des infrastructures de marché : la construction de hangars supplémentaires ou de structures temporaires robustes pourraient offrir une protection essentielle contre les intempéries ; de l’accès à des financements : des microcrédits ou des subventions pourraient permettre aux commerçantes d’investir dans des équipements de protection adéquats, comme des bâches de qualité ou des abris potables ; des formation et sensibilisation :des programmes de formation sur la gestion des risques climatiques et des sessions de sensibilisation sur la santé et la sécurité pourraient aider les commerçantes à mieux se préparer pour la saison des pluies. En fin de compte, il faudra reconnaître et soutenir les efforts des commerçantes qui bravent les intempéries pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Une approche communautaire et solidaire pourrait grandement améliorer leurs conditions de travail pendant la saison des pluies.

 

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