L’Algérie mise sur la production locale de matières premières pharmaceutiques
Face à la nécessité de renforcer son autonomie en matière de santé publique, l’Algérie engage un tournant stratégique en misant sur la production locale de matières premières pour les médicaments. Ce projet vise à garantir une sécurité sanitaire, réduire la facture des importations et dynamiser l’industrie pharmaceutique nationale.
Dans le cadre du développement de l’industrie pharmaceutique, l’Algérie met en place plusieurs initiatives pour assurer une production locale de matières premières essentielles. Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Wassim Kouidri, a réaffirmé cet engagement lors d’une visite d’inspection, le 10 mars 2025, sur le site industriel de Batna. Cette infrastructure abritera une usine de production de matières premières pour le Paracétamol, un médicament largement utilisé. Selon l’agence officielle APS, la première cargaison d’équipements destinés à cette usine est attendue au port de Djen Djen, à Jijel.
Ce projet, porté par le groupe pharmaceutique national Saïdal, s’inscrit dans le programme du président Abdelmadjid Tebboune visant à assurer la sécurité sanitaire du pays tout en maîtrisant les importations. L’usine de Batna devrait être opérationnelle dans un délai de 12 à 18 mois. Une fois en service, elle permettra aux producteurs locaux de s’approvisionner en matières premières fabriquées en Algérie, réduisant ainsi la dépendance aux importations.
L’Algérie ne compte pas s’arrêter à la production de Paracétamol. Sur le même site industriel de Batna, des unités de fabrication d’insuline et de médicaments cardiologiques verront également le jour. Par ailleurs, le groupe Saïdal prévoit la construction d’une usine à Sétif, spécialisée dans la production de matières premières pour les traitements anticancéreux.
Avec ces initiatives, l’Algérie entend renforcer son industrie pharmaceutique et garantir un accès durable aux médicaments pour sa population.
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Innocent AGBOESSI
