La commune de Savalou dispose d’un parc à gari. Une infrastructure construite par le programme ACMA2 pour faciliter l’exposition et la vente du gari à Savalou. Quelques temps après la mise en service de cet ouvrage, LE RURAL a effectué une descente sur les lieux pour s’enquérir de sa gestion.
Par Laure LEKOSSA
« Ici, c’est le parc à Gari de Savalou. C’est le marché qu’ACMA 2 a construit aux revendeuses, commerçantes et acheteurs de gari ici à Savalou. Et dans très peu de temps, ce marché s’animera désormais tous les jours et peu importe ce jour où tu viendras sur ce parc, tu trouveras du bon gari à payer. C’est le programme ACMA 2 qui nous a fait cela et nous lui disons vraiment merci » nous déclare Madame Florentine Gbédji présidente des commerçantes, des acheteurs et revendeuses de gari de Savalou rencontré sur le parc.
C’est un parc composé d’un magasin de stockage d’une capacité de 500 tonnes, un hangar pour l’exposition et la vente du gari, un parking, un bureau, des toilettes modernes et des équipements de travail. En matière de gestion de ce parc, un comité multi-acteur a été installé ou chaque acteur dans ce comité est destiné à jouer un rôle défini pour la bonne marche des activités et la vie du parc « Nous travaillons déjà pour la bonne gestion de ce parc à gari et le maintien en bon –état de ce parc à gari ici à Savalou. Des dispositions ont été mises en place ici au niveau de chaque acteur à savoir les producteurs, les transformatrices, les commerçantes et autres. Chaque maillon de la chaîne de valeur travaille à son niveau pour le bien-être de ce parc. Et pour que cette infrastructure prospère, nous avions initié des tarifs pour les commerçantes, celles-là qui viendront vendre sur ce parc, elles ont un montant à donner après leur vente. Et autant qu’elles viennent animer ce marché de gari, chacune à son magasin couplé avec un prix forfaitaire qu’il paie pour l’évolution des activités au sein du parc. Toutes les dispositions sont mises en places et déjà nous voyons que les activités évoluent à bon train et ce parc est plus spacieux que là où le gari était vendu.» explique Martine Gbaguidi coordonnatrice du comité Multi-acteur du Parc à Gari. Dame Florentine Gbédji présidente des commerçantes, des acheteurs et revendeuses de gari de Savalou précise « sur ce parc, je suis chargé de vérifier la qualité de gari apporté par les commerçants, si le gari est de bonne qualité pour la consommation. Je suis aussi chargée de la vente sur ce parc à gari ; à chaque fois que ce parc s’anime, je dois m’assurer que les commerçantes qui ont apporté du gari de qualité ont pu vendre la totalité de leurs marchandises et aussi je me charge de la vente de nos produits au niveau des marchés internationaux. Et quand j’ai été élu, ma première préoccupation a été de tout faire pour que ce parc soit bien animé ». Elle ajoute « Au début nous avions rencontré assez de difficultés parceque le parc construit est un peu distant de la ville et à voire le déplacement que nous allons chaque fois effectuer, il nous était difficile de faire tout ce trajet mais aujourd’hui nous nous sommes habitués et nous remercions aussi notre Maire qui nous a beaucoup aidé dans ce cadre. Toutes les commerçantes vendent tous ce qu’elles apportent et cela nous réjouit déjà ». Hyacinthe Ahoga, un producteur de manioc à Savalou, représentant des producteurs sur le parc à Gari affirme quant à lui que tout est mis en œuvre pour permettre aux transformatrices d’accéder aux matières premières. Selon ses dires, il existe un type de contrat défini sur lequel travaillent les producteurs et les transformatrices, surtout concernant la qualité de la matière première à livrer.
Notons que ce parc est un véritable lieu d’échange pour les femmes productrices de gari à Savalou. Ceci, pour accompagner les Pôles d’entreprises agricoles (Pea) manioc. Cette infrastructure vient ajouter un plus au rayonnement de la ville. Les acteurs bénéficiaires n’ont pas manqué de remercier le programme ACMA 2 pour son apport et son appui à l’autonomisation et au bien-être des femmes.