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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

PASTORALISME : un levier important pour les économies ouest-africaines

 PASTORALISME : un levier important pour les économies ouest-africaines

L’élevage mobile est une des activités phares en Afrique de l’Ouest et principalement des pays sahéliens. Contrairement à ceux qui pensent que ce secteur contribue peu aux économies nationales, il est l’un des leviers importants d’intégration économique au sein de la région.

Jean-Baptiste HONTONNOU

Il contribue à hauteur de 15% en moyenne du PIB du Burkina Faso, du Niger et du Mali. En chiffres, l’élevage mobile constitue une pierre angulaire des économies nationales. Selon une étude réalisée par Inter-réseaux Développement rural, « les produits issus de l’élevage constituent le 3è produit d’exportation pour ces trois (03) pays ».

Plus loin, au-delà de la production de viande et de lait, les systèmes agropastoraux fournissent « la fumure pour fertiliser les sols, et de l’énergie grâce à la traction animale (pour le transport, les travaux de champs, etc.) ». Également, rien ne se perd. Les peaux, la laine, le cuir sont utilisés pour la fabrication de sacs, vêtements et objets en tout genre. Selon l’étude, le pastoralisme s’inscrit aussi pleinement dans l’économie de leurs territoires de transit et entraîne un lien fort entre les communautés. Il contribue aux économies locales et à l’emploi, car les éleveurs vendent et achètent des biens tout au long de leur transhumance. Ils paient de nombreuses taxes lors de leurs déplacements afin d’accéder aux ressources ou dans le but de vendre leurs animaux sur le marché. « Une famille d’éleveurs dépense en moyenne 1 230 000 FCFA lors de la transhumance répartis entre 17 postes de dépenses », peut-on lire. Parmi ces 17 postes, il y a principalement « 44 % en aliment pour le bétail, 22 % en nourriture, 7 % en produit vétérinaire, 4 % pour le téléphone, 4 % pour les frais d’abreuvement et 3 % pour l’accès aux pâturages ».

Par ailleurs, l’on note que plusieurs gros marchés ont été créés dans des zones transfrontalières, générant ainsi de l’activité économique, et contribuant aux collectivités territoriales à travers les ressources fiscales. « 69 % des revenus des ruraux proviennent de l’élevage en zone sahélienne et 43 % des revenus de la population proviennent de l’élevage en zone pastorale ».

Ainsi, l’élevage mobile représente un facteur important d’intégration régionale. « Les produits issus de l’élevage sont le premier poste des échanges en produits agroalimentaires et le second poste des échanges commerciaux (tous produits confondus) ». Pour cela, l’élevage transhumant est donc un pilier fondamental des économies sahéliennes.

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