PESTE DES PETITS RUMINANTS : Une maladie courante qui met à mal les revenus des éleveurs
De nos jours, la maladie de la peste des petits ruminants est devenue un mal courant qui sévit au sein des animaux et entraîne d’énormes dégâts sur les revenus des éleveurs. Mais que peut-on savoir de ce mal et de son impact sur les éleveurs ?
Stag Arsène Salanon
Plus connu sous le nom de « Kata » dans l’Afrique de l’Ouest, la peste des petits ruminants est une maladie virale qui attaque principalement les moutons, caprins, ovins. C’est un virus du groupe des « Morbillivirus ». D’après le docteur vétérinaire Fayomi Sylvestre, « c’est une maladie très contagieuse et qui affecte beaucoup les petits ruminants ».
En effet, une fois qu’elle attaque les animaux, ces derniers présentent des symptômes comme celui de la peste bovine. Au prime abord, on observe après une période d’incubation de 3 à 6 jours, l’apparition d’une fièvre subite, un abattement sévère, une perte d’appétit, une sécrétion nasale et oculaire et aussi des poils frissonnants. Ensuite vient l’écoulement nasal qui devient épais et jaune et parfois si profus jusqu’à former une croûte qui obture les naseaux et provoque une détresse respiratoire. Les yeux peuvent aussi s’infecter et l’écoulement coller les paupières. Aussi, peut-on observer un gonflement des tissus de la bouche et des ulcérations peuvent se constituer au niveau de la gencive inférieure, du bourrelet gingival, du palais, des joues et de la langue. Chez certains animaux surviennent une diarrhée sévère qui entraîne déshydratation et perte de poids. L’apparition d’une pneumonie est fréquente aux stades plus avancés de la maladie. Cela peut provoquer de l’avortement chez les animaux en gestation. Enfin, la mort peut survenir dans les cinq à dix jours suivant l’apparition de la fièvre. D’après le vétérinaire, « si l’on prend vite les dispositions qui s’imposent, l’animal peut être sauvé ».
Qu’en est-il des éleveurs ?
« C’est une maladie virale qui cause d’énormes dégâts »,
dixit le vétérinaire. Les petits ruminants occupent une place importante dans les agglomérations qui s’adonnent à l’élevage. Ainsi, une fois que la peste attaque les animaux, elle ravage tout sur son passage vu qu’elle est contagieuse. De là, elle cause d’énormes pertes importantes sur le pouvoir d’achat des éleveurs et par ricochet un impact négatif sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays. D’après le vétérinaire, parfois un éleveur peut enregistrer 100% taux de mortalité. Ce qui signifie que ces éleveurs sont carrément dépouillés de leur cheptel et doivent recommencer à zéro.
Existe-t-il des solutions ?
« La vaccination est le seul moyen pour lutter contre cette maladie »
souligne le docteur vétérinaire. Quand l’on constate les symptômes de la maladie, la première des choses est d’aller voir le vétérinaire pour programmer une vaccination qui va se dérouler dans les conditions requises pour ne pas qu’il y ait des réactions post-vaccinales. C’est la vaccination qui protège les animaux contre cette maladie et une fois vaccinée, l’animal est protégé pendant un an.
Cependant, dans les milieux ruraux, le manque d’information tue à petit feu les éleveurs qui croient que les vaccinations coûtent chères, et du coup n’arrivent pas à faire vacciner leurs animaux. Alors qu’en réalité ces vaccinations sont accessibles à tous. Par ailleurs, il faut dire que dans les départements du Zou, des Collines, de l’Atacora et de la Donga où cette maladie sévit actuellement à l’approche des fêtes, le programme ACMA3 est venu au secours des éleveurs en offrant une campagne de vaccination gratuite. Il s’agit d’une main forte prêtée pour soulager les éleveurs de ces régions.
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