Des chercheurs béninois proposent des alternatives durables
Dans le cadre de la promotion d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement et de la lutte contre l’insécurité alimentaire, des chercheurs proposent des solutions concrètes pour remédier aux conséquences néfastes de l’usage massif et abusif des pesticides sur les sols et les cultures sont en train d’être développées.
Des alternatives écologiques pour remplacer pesticides et herbicides au Bénin
Au Bénin, des chercheurs de l’Université de Parakou à travers des recherches, ont proposé des alternatives durables et écologiques. « Au lieu des pesticides, utilisons des biopesticides issus de produits naturels comme le neem, ses graines ou ses feuilles. Plutôt que des herbicides, nous préférons le paillage, qui couvre le sol, limite la prolifération des mauvaises herbes et conserve l’humidité nécessaire aux plantes. Cela protège aussi contre certains nuisibles du sol », explique Marietta Gonroudobou, agronome à l’UP. Elle a ajouté que : « Une autre alternative consiste à pratiquer l’élevage intégré, la rotation des cultures ou encore les cultures intercalaires. Certaines associations de plantes jouent un rôle symbiotique bénéfique aux rendements. »
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En plus de toutes ces solutions, les chercheurs et agronomes de l’Université de Parakou espèrent renforcer la formation des producteurs. Toutefois, ils reconnaissent que l’amélioration des recherches pour une agriculture plus durable et plus saine demeure encore un défi à relever.
Ces différentes méthodes vont permettre de résoudre les causes de cette pratique devenue nocive aux sols et à la sécurité alimentaire : « La baisse de la fertilité de nos terres, le fait que les semences et les variétés n’offrent plus de bons rendements est dû à l’usage inapproprié des pesticides. Le producteur, à la recherche d’une meilleure productivité fouette ses cultures avec de grandes quantités de pesticides. Ce qui affecte d’abord son budget, la continuité de son activité et favorise l’insécurité alimentaire. À long terme, il ne pourra plus diversifier ses spéculations pour garantir une ration alimentaire équilibrée », a fait savoir Mohamed Nasser Baco, agronome chercheur à l’UP.
Vignon Justin ADANDE