Dans son plan stratégique du développement du secteur agricole 2017-2025, le gouvernement de la rupture a mis un point d’honneur sur l’e-agriculture. Et sans l’ombre d’aucun dote, le projet intégré de transformation numérique des régions rurales s’inscrit dans ce même sillage et laisse entrevoir des chiffres satisfaisants en quelques années de mise en œuvre.
Mise en œuvre dans plusieurs pays ouest-africains et du centre dont le Bénin avec l’aide de la Banque Mondiale, ce projet qui connaitra son épilogue en juin 2025 a déjà laissé un résultat reluisant. Partant donc du fait que le manque d’accès à l’information et le sous-développement des infrastructures compliquent la tâche aux producteurs, l’implémentation de ce projet était importante pour favoriser la productivité et l’accès au marché, en particulier pour les petits exploitants, qui sont les principaux acteurs de ce secteur dans la région.
En effet, au Bénin, le projet a bénéficié à ce jour à plus de 103 000 personnes, dont près de 31 000 femmes. Ils se sont inscrits sur les plateformes numériques développées grâce au financement de la Banque mondiale, qui ont pour but d’élargir l’accès à l’information, de faciliter l’accès aux machines agricoles et d’améliorer la prise de décision au sein des exploitations.
Pour Cisou Bédari, maraîcher à Malanville, « l’application de conseil électronique aide à apprendre les techniques de production de légumes, à partager les épidémies de maladie et à obtenir des solutions dans les langues locales, tandis que l’application de gestion de la ferme permet d’enregistrer les flux de trésorerie ».
En termes de perspectives, il faut dire que le projet continuera à soutenir le développement des plateformes afin d’intensifier les activités de communication auprès des agriculteurs.
Lire aussi : Filière palmier à huile au Bénin : Une production record de plus de 900 000 tonnes par an
Jean-Baptiste HONTONNOU
