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MARCHÉS DES PRODUITS AGROALIMENTAIRES CONSERVÉS AU BÉNIN : La rentabilité, une équation à double inconnue
Les produits agroalimentaires conservés, comme les noix de palme, les tomates en conserve, ou les légumes séchés, gagnent en popularité sur les marchés béninois. Mais pour les vendeurs, la question de leur rentabilité est cruciale, car les préférences des consommateurs diffèrent selon les produits et les habitudes alimentaires.
Innocent AGBOESSI
Le commerce des produits agroalimentaires transformés connaît une croissance continue en raison de la demande croissante pour des aliments prêts à consommer. Cependant, cette activité n’est pas toujours synonyme en matière de rentabilité pour touts les commerçants.
Yasmine Sacca, commerçante, constate que les produits conservés n’attirent pas autant de clients que les produits frais. « Les gens préfèrent toujours acheter des produits frais, surtout pour cuisiner au jour le jour. Les conserves n’ont pas encore totalement convaincu le marché ici », explique-t-elle. Selon elle, le faible intérêt des clients limite la rentabilité de ses ventes de produits conservés, qui peinent à rivaliser avec l’attrait des aliments frais.
Frieda Dossou, vendeuse de noix de palme conservées, fait un constat similaire. « Les produits déjà prêts, comme les noix de palme conservées, n’attirent pas encore beaucoup. Les clients préfèrent souvent préparer eux-mêmes leurs produits, » confie-t-elle. Ce manque d’intérêt pour les produits conservés prêts à l’emploi rend difficile la vente et limite la rentabilité de son commerce. Frieda estime que cette préférence des consommateurs pour les produits bruts impacte sa capacité à écouler ses stocks.
Si certaines commerçantes peinent à tirer profit de cette activité, d’autres en revanche réussissent à en faire un véritable moteur de croissance économique.
Pour Krystel Hountchegnon, vendeuse de tomates en conserve, la situation est bien différente. « Les tomates en conserve se vendent très bien, surtout lorsque la saison des tomates fraîches se termine, » dit-elle sans aucune plainte. Pour elle, la conservation apporte une stabilité appréciée par ses clients, qui voient dans ces tomates prêtes à l’emploi une option pratique et abordable, même en période de pénurie de produits frais. La réussite de Krystel démontre que la rentabilité des produits conservés peut être au rendez-vous pour certains produits.
L’agro-économiste Jacques Kosso analyse ces avis partagés. Selon lui, « la rentabilité des produits conservés dépend de plusieurs facteurs, comme le type de produit et les habitudes des consommateurs. Les produits prêts, comme les noix de palme, se vendent moins bien en raison de la préférence locale pour la préparation maison. Cependant, des conserves comme la tomate trouvent leur marché grâce à leur praticité. » Pour Jacques, il est essentiel que les commerçants adaptent leurs offres en fonction de la demande réelle et des préférences locales.
Ainsi la rentabilité des produits conservés sur les marchés béninois reste un sujet complexe. Si certains produits, comme les tomates en conserve, réussissent bien, d’autres peinent encore à trouver leur public. La rentabilité dépend alors de la capacité des vendeurs à comprendre et à répondre aux attentes de leurs clients.
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