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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

PROMOTION DU PIMENT AU BÉNIN: Une filière pourvoyeuse de devise mais enquête de notoriété

 PROMOTION DU PIMENT AU BÉNIN: Une filière pourvoyeuse de devise mais enquête de notoriété

La culture du piment était autrefois principalement pratiquée par les femmes pour la consommation familiale. Mais de nos jours, il est plus produit pour la vente sur le marché local que pour l’exportation. Comment se fait la production et la commercialisation de ce légume au Bénin ?

Par Hermione ADJANOHOUN

Le piment est une plante légumière qui appartient à la famille des solanacées au même titre que le poivron. Le nom scientifique du piment est Capsicum frutescens. Il est produit dans presque toutes les localités du Bénin.

Sa production

Il existe plusieurs variétés de piment qu’on distingue très nettement par la forme, la taille et la couleur. Au Bénin, il est cultivé plusieurs variétés de piment dont les petits piments (Salmon et chilli), les gros piments (Gbatakin ou safi et les gros de dalao), et les piments long (cayenne) dit piment de Glazoué, une commune du zou Bénin.

Âgé de la trentaine environ David Ogoudédji est producteur de piment dans la commune de Dassa-zoumè. Une activité qu’il a démarrée depuis 8 années et qu’il produit sur une superficie de deux parcelles. Selon lui, pour la production du piment, il faut labourer la terre cultiver du piment, il faut d’abord défricher le terrain 15 jours avant enlever les déchets, les mauvaises herbes. Ensuite, il faut arroser le sol et faire la pépinière. Pour 1ha de culture il faut prévoir 400 à 500g de graines et 200 mètres carré de pépinière. Confectionner des planches de 1m de large, épandre 20g d’engrais NPK10 18 18 par mètre carré. Semer les graines en mettant 2 à 3 tous les 5 cm. La durée de la pépinière est de 40 à 45 jours selon la variété du piment après semis. Après un profond labour, il faut choisir les pants les plus vigoureux et repiquer. Il faut régulièrement sarcler et arroser trois fois par jours si la culture est faite en saison pluvieuse.

« Moi, je cultive le piment qu’on appelle communément au Bénin « pili pili », il faut trois mois et demi parce qu’il faut laisser les plants jusqu’à maturité pour avoir une quantité appréciable. Le piment rond appelé « gbatakin » peut être récolté deux mois après le repiquage mais la couleur est verte. Elle devient rouge, c’est-à-dire mature après deux mois et demi ». Il poursuit, « en ce qui concerne le piment long « semi F1 », que je produis, la culture dure trois mois également », a-t-il notifié.

Il faut ajouter que cette culture se fait de mai jusqu’en octobre. Mais les producteurs qui ont un système d’irrigation peuvent cultiver le piment pendant toute l’année. C’est le cas de Célestin Méhou producteur de piment dans la commune de Grand-Popo, il exerce cette activité depuis 18 ans. « Je cultive le piment toute l’année puisque j’ai installé un forage et un système d’arrosage dans mon champ, ce qui me permet de produire le piment durant toute l’année est important de noter que le piment est une importante source de revenue pour le producteur avertis. Moi je ne cultive que du piment long puisque c’est cette variété qui marche ici à Grand-Popo ». Tout comme David, Célestin suit le même processus de production, à la seule différence qu’il utilise des fertilisants naturels. Il cultive le piment sur une superficie de 7 carrés. Et la saison dure environ 4 mois avant la récolte.

Lire aussi: LE MARAÎCHAGE A GRAND-POPO: Une activité qui draine assez de jeunes

La commercialisation du piment

Selon David Ogoudédji, la commercialisation du piment dans sa localité (Dassa-zoumé) est un peu difficile. « Le marché sur lequel nous arrivons à écouler nos produits est celui de Glazoué. Et c’est un peu loin de Dassa-Zoumé. Donc le transport du piment est vraiment difficile. Arrivé au marché il y a les bonnes dames qui viennent du marché Dantokpa de Porto-Novo acheter le piment. Je vends le sac de 100Kg de piment long frais parfois à 28000 ou 27000Fcfa et le piment « Gbatakin » entre 45 et 50000Fcfa. ». Selon lui, le prix du piment varie selon la saison.

En saison sèche, le prix augmente parfois jusqu’à 70000Fcfa le sac de 100g. Quant à Célestin, il vend le piment selon le mètre carré. Les revendeuses viennent également de Cotonou, Porto-Novo et du Nigéria pour s’approvisionner chez lui. « Je vends une parcelle parfois à 300 ou 250 mille Fcfa en fonction de la qualité du piment », il ajoute « C’est une activité rentable quand tu te donnes vraiment au travail et que tu ne paresses pas. Puisque la terre ne ment pas. J’ai eu à faire quelques réalisations et avec ça je nourris ma famille ». De son côté David a fait de grande réalisation en faisant cette activité. « J’ai pu construis ma maison et acheter des terres aujourd’hui alors qu’au début je louais ces terres ».

Il a exhorté par la même occasion les jeunes à s’intéresser à l’agriculture et principalement à la culture du piment. Notons qu’aujourd’hui de nombreuses personnes s’intéressent encore à la production du piment surtout à Dassa –Zounmè.

Tant de difficultés !

Dans toute activité, des difficultés demeurent. Les difficultés rencontrées sont souvent d’ordres financiers. Parce qu’il faut prendre les ouvriers pour labourer, sarcler et aussi pour le repiquage des plants. Payer ces derniers, quand la chaleur est trop on n’a pas la qualité de piment qu’on devrait normalement. C’est à dire que la chaleur agit sur le développement du piment, et quand l’aspect n’est pas appréciable il y a une répercussion sur la commercialisation » a expliqué Célestin. Selon ces propos il a dû faire un emprunt dans une structure financière pour installer le système d’arrosage ce qui lui est revenu à 500mille franc Cfa. Quant à David l, il est obligé de cultiver le piment pendant la saison pluvieuse (Mai à Octobre). Et quand les pluies tardent à venir il a des difficultés à s’approvisionner en eau pour arroser les plants. C’est d’ailleurs le cas de l’année 2019 et de 2020. Ce qui endommage les plants et nous fait perdre une bonne partie de piment à commercialiser. « L’autre difficulté, c’est que tu dois désherber plus souvent pour ne pas laisser les insectes ravageurs détruire le champ.

Lire aussi: AGRIMOTIVATION: Message de Lionel Nkamagne aux jeunes agri-rêveurs

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LE RURAL

1 Comment

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