REPOS BIOLOGIQUE AU TOGO

La suspension des activités de pêche dans les eaux togolaises, instaurée pour la période du repos biologique, suscite des inquiétudes.

Les pêcheurs réclament des mesures d’accompagnement

La suspension des activités de pêche dans les eaux togolaises, instaurée pour la période du repos biologique, suscite des inquiétudes. Les pêcheurs, privés de leur unique source de revenus, appellent à des mesures d’accompagnement, à l’image du Ghana, pour traverser ce moment de soudure.

La suspension des activités de pêche dans les eaux togolaises, instaurée pour la période du repos biologique, suscite des inquiétudes.

 

 

Depuis le 1er juillet, le Togo a suspendu toutes les activités de pêche en mer et en eaux douces dans le cadre du repos biologique. Cette mesure, qui s’étendra jusqu’à la fin du mois d’août, vise la régénération des ressources halieutiques et la durabilité de la pêche. Si l’objectif écologique est salué, la réalité économique des pêcheurs révèle un profond malaise.

Dans les communautés côtières, la mise en œuvre du repos biologique rime avec détresse financière. Le mois de juillet représente habituellement le début des premières vagues de poissons, une période où la rareté fait grimper les prix et permet aux pêcheurs de dégager des revenus conséquents. Cette période est aujourd’hui silencieuse, marquée par l’inactivité et l’incertitude.

Les pêcheurs regrettent surtout l’absence totale de mesures d’accompagnement. Le modèle ghanéen est souvent cité : là-bas, la même politique de repos biologique s’accompagne de distributions de vivres et d’un soutien logistique. À contrario, au Togo, les acteurs du secteur halieutique se sentent livrés à eux-mêmes, contraints de « mordre la poussière » jusqu’à la reprise en août.

Le repos biologique, pourtant essentiel à la reproduction des espèces marines, devient une charge insoutenable sans dispositifs de soutien. La précarité frappe de plein fouet les familles de pêcheurs, dont l’activité constitue la seule source de revenu. La demande d’accompagnement devient donc urgente et légitime pour alléger le poids de cette période de soudure.

Le besoin de solidarité est d’autant plus pressant que les mois d’août et septembre constituent la grande saison de pêche. Un soutien ciblé permettrait non seulement de préserver la paix sociale dans les communautés côtières, mais aussi d’assurer une reprise efficace et sereine des activités à la fin du repos biologique.

Il convient de noter que le Bénin a également opté pour un repos biologique en fermant temporairement ses côtes. L’initiative, partagée à l’échelle régionale, ambitionne une pêche durable, mais elle ne peut se faire au détriment de la survie des pêcheurs.

Lire aussi : ATHANASE AGUIYA APRÈS SA RÉÉLECTION

Innocent AGBOESSI

Share the Post:

Articles Similaires

Le marché mondial du gaz naturel traverse une période marquée par de fortes fluctuations des prix, dans un contexte de rééquilibrage entre offre et demande.

GAZ NATUREL

Les coûts oscillent dans un marché mondial en transition Le marché mondial du gaz naturel traverse une période marquée par

Lire PLus