Porto-Novo, la capitale béninoise, aspire à devenir une ville verte, et son secteur agricole joue un rôle clé dans cette ambition. Grâce aux programmes d’action du gouvernement (PAG 1 et 2) et au Plan Stratégique de Développement du Secteur Agricole (PSDSA), la ville a enregistré des progrès significatifs dans diverses filières, notamment l’aquaculture, le maraîchage, l’élevage et la transformation agroalimentaire.
Innocent AGBOESSI
Derrière les imposants bâtiments administratifs et les gratte-ciels de la capitale béninoise, Porto-Novo, s’activent discrètement de grands agriculteurs, soutenus activement par le gouvernement pour faire rayonner l’agriculture béninoise.
En effet dans la filière maraîchage, des kits de semences et intrants ont été distribués aux producteurs à prix subventionné par l’ATDA dans le cadre du Programme National de Développement des Filières (PNDF). Ces kits comprennent des engrais organiques, des insecticides, et des semences améliorées de tomates, oignons, laitues, choux et carottes.
De plus, la dotation en équipements agricoles a permis aux coopératives de recevoir des outils modernes tels que des arrosoirs, râteaux et pulvérisateurs. La construction d’une serre agricole de 150 m² à Dowa a également marqué un progrès notable.
Pour la filière aquaculture, la ville capitale a bénéficié d’un soutien important. Près de 4 tonnes d’aliments poissons ont été subventionnées à hauteur de 35 %, et 16 poches de filets viviers, 5 filets de protection des étangs et 2 filets seins ont été distribués aux coopératives locales.
La construction de bassins piscicoles au profit de pisciculteurs clés, notamment avec l’appui de PROVAC, a renforcé les capacités de production de la commune. Cette initiative a facilité la formation de plusieurs néo-pisciculteurs, contribuant ainsi à la dynamisation de la filière.
Dans le secteur de l’élevage, Porto-Novo a également bénéficié d’un appui stratégique. Plus de 5 500 poussins-pontes ont été distribués à prix subventionné, de même que des vaccins contre des maladies aviaires majeures. En parallèle, la construction d’un forage sur une aire d’abattage de volailles a été réalisée, facilitant l’accès à l’eau pour les éleveurs.
Dans le domaine de la transformation agroalimentaire, plusieurs unités ont été équipées grâce aux programmes gouvernementaux. Trois unités de transformation d’ananas ont reçu des équipements modernes tels que des tamis vibrants, des pasteurisateurs et des balances industrielles.
Des dotations ont également été faites pour la transformation du manioc, incluant des presses et râpeuses, ainsi que des kits de transformation de jus d’ananas pour de jeunes entrepreneurs locaux.
Le secteur agricole de Porto-Novo a bénéficié de nombreuses sessions de formation, portant sur les bonnes pratiques agricoles, la gestion technico-économique des fermes et la transformation agroalimentaire.
Par ailleurs, des mécanismes de financement ont été instaurés, tels que les fonds FADEC, permettant aux acteurs du secteur d’accéder à des crédits à taux réduit. Plus de 36 millions de francs CFA a ainsi été octroyé récemment, facilitant l’autonomisation des producteurs et transformateurs
Grâce à ces réalisations et aux efforts conjoints de l’ATDA, de la mairie et des partenaires techniques et financiers, Porto-Novo est en bonne voie pour devenir une ville verte, durable et économiquement dynamique. Toutefois, la ville continue de faire face à des défis, notamment la consolidation des acquis et la poursuite de la modernisation des infrastructures agricoles.
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