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PREMIÈRE EDITION DE LA SEMAINE DE L’AGRICULTURE ECOLOGIQUE AU BÉNIN : Une plateforme de partage des connaissances et des pratiques agroécologiques
Du mardi 22 octobre 2024, acteurs universitaires, partenaires publics et privés, étudiants, chercheurs, producteurs et innovateurs en agroécologie se sont réunis à l’Université d’Abomey-Calavi pour célébrer la première édition de la semaine de l’Agriculture écologique au Bénin. Le but est de promouvoir l’agroécologie, une approche durable et innovante de la production agricole.
Jean-Baptiste HONTONNOU
Couplée avec la deuxième édition les journées des Sciences de l’Innovation (JSI) dont le thème est « la recherche scientifique au service du développement des peuples et des nations », cette semaine de l’agriculture écologique a pour objectif principal de créer une plateforme de partage des connaissances et des pratiques agroécologiques, tout en mettant en avant les innovations scientifiques dans le domaine.
Selon la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Eléonore Yayi Ladékan, « le couplage des deux rendez-vous montre qu’il s’agit d’une thématique d’actualité, transversale qui souligne notre détermination à promouvoir une recherche dont la portée ne se limite plus au sein des laboratoires mais qui entend impacter directement la vie de nos concitoyens et contribuent à la prospérité de nos nations ». La semaine de l’Agroécologie étant donc une parfaite occasion pour mettre en lumière les innovations dans le domaine agroécologique, Professeur Adam Adanchede, Coordonnateur de projet au niveau de la FSA, affirme que « l’intérêt est de faire en sorte que tout ce que nous avons dans nos laboratoires dans ce secteur sorte des tiroirs et qu’on puisse communiquer là-dessus, exposer les produits et montrer que c’est faisable d’avoir de produits sains dans notre pays avec notre agriculture ».
En effet, il est important que les dirigeants jouent pleinement leur rôle dans la promotion des pratiques et connaissances agroécologiques. Car, une chose est d’avoir des innovations, mais les valoriser et les mettre en œuvre, c’en est une autre. « La recherche oui, mais dans ce chantier aussi vaste, parce que les besoins des communautés sont énormes, il faudrait pouvoir évaluer les pas que les gens font et encourager les innovations. Et quand il y a innovations, la seule chose qui revient au dirigeant de faire est de détecter cette innovation de mesurer sa portée et de contribuer à sa valorisation », a martelé le ministre Gaston Dossouhoui.
En ce qui concerne également l’ambiguïté sur la transition entre l’agriculture écologique et biologique et conventionnelle, le professeur Adam Adanchede a tenu à clarifier. « Soyons réaliste. L’agroécologie ne vient pas prendre la place de l’agriculture conventionnelle. Mais il y a des sous-secteurs comme le maraîchage dans lesquels il faut faire en sorte qu’il ait plus de l’agroécologie. Pour les cultures industrielles majeures, je ne pense pas qu’on puisse dire que c’est forcement l’agroécologie ».
Il faut rappeler que cette semaine de l’agroécologie a été une aubaine pour mettre en valeur les pratiques agroécologiques à travers une foire d’expositions et différentes communications sur diverses thématiques.