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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

TERRITORIALISATION DE L’AGRICULTURE: L’ATDA 4, un pôle de développement stratégique pour le Bénin

 TERRITORIALISATION DE L’AGRICULTURE:  L’ATDA 4, un pôle de développement stratégique pour le Bénin

Le développement du secteur agricole du Bénin se repose depuis peu sur 7 pôles de développement agricole. Chacun d’eux travaille à promouvoir les filières qui leur sont affectées.  Le pôle 4  fait de belles prouesses dans ses filières locomotives même,  s’il reste encore des efforts à fournir pour atteindre les résultats escomptés.

Cédric Joawo BAKPE

Le développement du secteur agricole béninois repose sur les 7 agences de développement agricole. Pour ce qui est du pôle 4 implanté dans la ville de Parakou, il prend en compte trois filières locomotives à savoir l’anacarde, le soja et le manioc. Il couvre la commune de Nikki dans le département du Borgou jusqu’à Djidja dans le département du zou. « C’est le pôle que nous appelons pôle anacardier qui compte 16 communes. C’est un pôle stratégique pour le gouvernement dans la mesure où il abrite la deuxième filière d’exportation du Bénin », affirme Kassim ISSIAKA, Directeur général de l’ATDA pôle 4. Il fait comprendre qu’une agence territoriale de développement agricole, c’est cette structure qui a à charge la coordination des interventions au niveau du pôle.  Qui dit coordination des interventions parle aussi bien de l’intervention de l’état central, mais aussi des projets-programmes ainsi que des structures privées. Dans les trois filières locomotives du pôle 4, plusieurs actions ont été menées. Kassim ISSIAKA confie que lorsqu’on prend la filière anacarde, qu’un plan d’opérationnalisation qui a été élaboré et ce plan a mis l’accent sur un certain nombre d’activités phares. « Nous avons prévu au niveau de ce plan d’accompagner les producteurs à mettre en terre 20 mille hectares de nouvelles plantations par an et ce pendant 3 ans. Nous sommes actuellement dans la troisième année et d’ici à là nous allons faire le bilan. Mais je peux déjà vous dire qu’en matière d’installation de nouvelles plantations à base de plantes certifiées d’anacardier,  nous avons largement dépassé cette cible de 60 mille hectares en 3 ans » souligne-t-il.

De même, le projet de réhabilitation d’anciennes plantations est aussi en cours d’exécution confirme le Directeur général de l’ATDA pôle 4. « Pour ce qui concerne la réhabilitation d’ancienne plantation, c’est-à-dire que les plantations qui ont été installées depuis 20 ans voire plus par nos grands-parents ne respectaient aucune norme,  c’est maintenant que nous sommes en train de travailler pour le respect des  normes. C’est pour vous dire que ce programme qui arrive à son terme à la fin de cette année 2021 sera évalué en ce moment on pourra vous dire tous les efforts qui sont fournis à ce niveau-là ». Ce n’est que dans la filière anacarde que des actions sont menées, mais aussi dans la filière Soja. D’ailleurs, cette filière suscite beaucoup d’intérêt ces derniers jours. Mais elle nécessite une bonne structuration et les autorités  y travaillent déjà. « Nous sommes actuellement au niveau de l’appui à la structuration des acteurs de cette filière. Sans une bonne organisation,  aucune intervention ne peut être rationnelle. Nous travaillons avec les partenaires. D’ici le mois de février, on aura une interprofession au niveau de la filière Soja. Nous facilitons aussi l’accès des producteurs aux semences de qualité, nous facilitons aussi l’accès au marché », souligne Kassim ISSIAKA. Si la filière Soja suscite d’intérêt, tel n’est pas le cas pour la filière manioc. À en croire le Directeur de l’ATDA pôle 4, le véritable problème c’est comment avoir accès aux boutures certifiées de qualité.  « À ce niveau,  nous accompagnons les producteurs de ses cultures à avoir accès à la matière première et à partir de leur production, nous vulgarisons les boutures au niveau des producteurs. À ce niveau, il y a un grand effort à faire,  mais nous y arriverons » rassure M. ISSIAKA.

Faut-il le rappeler, en dehors des filières locomotives, le pôle de développement agricole 4 intervient aussi au niveau filière animale, et aussi au niveau des filières en diversification telles que le riz, le maïs et l’igname.

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