TRANSITION ALIMENTAIRE EN ÉLEVAGE : Les mesures contre risques pour une intégration réussie
L’introduction d’un nouvel aliment dans le régime alimentaire des animaux d’élevage est une action observée chez bon nombre d’éleveurs. Avec la flambée de nouveaux produits sur le marché et de techniques diverses, des gestes de précaution sont nécessaires pour éviter des problèmes de santé et assurer une transition en douceur.
Maëlle ANATO
Le 19 août 2024, l’entreprise Groupe véto services a communiqué l’introduction d’un nouveau type de maïs dans l’alimentation animale. À cet effet, la consultante zootechnicienne et responsable de la formation à l’Union Coopérative des Cuniculteurs de Porto-Novo a prodigué quelques conseils sur les mesures préventives.
Avant tout, les éleveurs doivent vérifier la qualité du nouvel aliment. Il doit être sans moisissures, toxines ou autres contaminants qui pourraient nuire à la santé des animaux. Ensuite, il faut effectuer un mélange de la nouvelle provende avec l’ancienne sur une période de 7 à 10 jours. Cette introduction progressive permet au système digestif des animaux de s’adapter. « Le nouveau maïs présente une teneur élevée en eau, ce qui peut accélérer le développement de moisissures. Évitez de stocker de grandes quantités de la nouvelle provende.» prévient la zootechnicienne.
Elle ajoute que l’éleveur a le devoir d’assurer une protection hépatique pour prévenir les troubles digestifs qui peuvent survenir en raison de ce changement de composition alimentaire.
Une autre mesure essentielle est la supplémentation de vitamines et d’anti-stress afin de soutenir les animaux durant cette période de transition. Par ailleurs, le bouleversement alimentaire peut influencer la consommation d’eau et une bonne hydratation est essentielle pour le transit digestif. Selon l’âge, le stade de production (croissance, gestation, lactation) et l’état de santé de l’animal, les besoins alimentaires varient d’une espèce à l’autre. L’éleveur doit tenir compte des particularités de chaque bête.
Enfin, une transition alimentaire réussie passe par le suivi des performances, et de l’état des bêtes. Il s’agit entre autres de la prise de poids, le suivi de la production laitière, de la ponte, de la fréquence des diarrhées et ballonnements, du manque d’appétit… En cas de signes inquiétants, la technicienne recommande une réduction de la quantité du nouvel aliment voire un retour à l’ancien régime. Enfin, il est vivement conseillé de solliciter les conseils spécifiques d’un vétérinaire ou d’un spécialiste en nutrition animale.
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