ALIMENTATION ANIMALE:Les pratiques des éleveurs pour assurer la sécurité alimentaire des animaux
Tel que la sécurité alimentaire de l’homme est prise en compte et suivie, il en est de même pour les animaux. C’est tout un ensemble de processus qui est suivi pour assurer l’hygiène alimentaire des animaux, leurs santés et leurs croissances. Les éleveurs, aujourd’hui, veillent à l’alimentation de leurs animaux puisqu’elle est primordiale.
Ruth EDOH
L’alimentation animale est le pivot de toute pratique agricole. En utilisant des aliments sûrs, adaptés à chaque stade de développement et de reproduction des animaux, les éleveurs sont en mesure d’assurer la sécurité alimentaire des animaux, de réduire le coût de production des aliments, de maintenir voire d’augmenter la qualité et la régularité des aliments et surtout d’optimiser la santé, le bien-être des animaux.
En effet, les animaux ont des besoins nutritifs en énergies, en protéines, en minéraux et en nutriments essentiels. Cette alimentation doit pouvoir répondre aux besoins des animaux pour leur entretien, leurs productions, leur croissance et leur reproduction. Donald, éleveur de volaille rencontré sur sa ferme nous parles un peu de sa méthode d’alimentation : « Les pondeuses ont besoin d’aliment ayant suffisamment de glucose, de protéines de matière gras, de vitamines, de sels minéraux. Les glucides sont trouvés dans les céréales et c’est le maïs que j’utilise le plus ». Il ajoute qu’il est important d’utiliser de l’eau potable, car c’est ça la base même de tout aliment nutritif. À entendre Diane Adjigan, « moi je nourris mes poussins avec des asticots et en 15 jours, le résultat est merveilleux. Quand on prend les asticots, ça contient de la protéine environ 59,69 {e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112}, des lipides, des glucides et d’autres éléments nutritifs ». Les asticots servent également à nourrir les poissons, les lapins, les porcs et bien d’autres. Mathias Ahohouendo, médecin vétérinaire de formation indique que pour réussir son élevage, les éleveurs doivent prendre en compte un certain nombre de paramètres. Il s’agit de l’habitat, de l’alimentation, des mesures de sécurité sanitaire. Parlant de l’habitat, il doit être construit selon des normes zootechniques qui doivent pouvoir protéger les volailles du soleil, de la pluie, du courant d’air violent ainsi que des prédateurs, c’est-à-dire les chiens, les chats, les serpents et autres. L’habitat doit être aéré moins poussiéreux et facile à nettoyer. De même, la litière doit être propre et ces dernières doivent être régulièrement renouvelées pour éviter l’apparition des gènes microbiens. Pour ce qui est de l’alimentation, l’élevage doit pouvoir mettre à disposition de ces sujets des aliments de qualité, bien équilibrés et qu’il tienne compte de l’âge et des besoins physiologiques de l’animal.
Les bonnes pratiques de fabrication et les principes d’analyse des risques devraient être suivis pour contrôler tous les risques qui vont apparaître dans l’alimentation des animaux notamment le risque sanitaire pour le consommateur final. Les sources de contamination dues à l’environnement doivent être aussi prises en compte. « Je recommande à nos éleveurs d’installer les pédiluves sur les fermes. D’éviter les visites intempestives, de nettoyer régulièrement les mangeoires et les abreuvoirs des volailles. À tout ceci, nous pouvons ajouter les mesures telles que la désinfection, la dératisation et la désinsectisation », dixit Mathias Ahohouendo en guise de conseil.