PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
DESHERBAGE DU SORGHO : Les solutions indispensables pour une récolte florissante
Le sorgho est une culture sensible à la concurrence précoce des mauvaises herbes. Malheureusement, en Afrique de l’Ouest, peu de solutions sont disponibles pour maîtriser ces mauvaises herbes de manière efficace.
Ruth EDOH
Le sorgho est largement répandu sur tous les continents, en particulier dans les zones tropicales et tempérées. Environ 40% de sa production est destinée à l’alimentation humaine après transformation, tandis que le reste est utilisé comme fourrage pour le bétail et autres usages. Au Bénin, sa production se caractérise par une culture extensive, avec peu d’intrants et une faible productivité. Il est cultivé de manière traditionnelle, et les rendements moyens sont bas, généralement inférieurs à 1 tonne par hectare et varient considérablement d’une année à l’autre.
Le sorgho est semé relativement tard par rapport à d’autres cultures telles que le maïs. La réussite du désherbage est donc un élément clé pour suivre les bonnes pratiques de production. Il est essentiel d’intervenir sur les mauvaises herbes au stade de la levée, lorsque les graminées ne dépassent pas le stade de 2 à 3 feuilles. Il est envisageable d’utiliser des anti-graminées en prélevée après le semis, ou des herbicides à pénétration racinaire et foliaire. Pour éliminer les mauvaises herbes, le sarclage régulier du champ est nécessaire. Tout au long de la croissance végétative, les cultures sont souvent confrontées à des pressions parasitaires telles que les maladies foliaires, les attaques de punaises de panicules, les moisissures, et bien d’autres.
Pour réussir le désherbage du sorgho, il est primordial de travailler superficiellement le sol avant le semis de la culture, afin de faire germer les adventices, puis de les détruire mécaniquement. Les solutions de désherbage mécanique sont très utiles pour le sorgho, car elles permettent de compléter et de sécuriser la maîtrise des mauvaises herbes. Malheureusement, au Bénin, les producteurs de cette céréale ne disposent souvent pas des moyens techniques nécessaires, ce qui limite leur production.