PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
REVERS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR L’ECONOMIE BÉNINOISE : Des pistes de solutions pour éviter le pire à l’avenir
Après l’avènement du gouvernement de la rupture, plusieurs efforts ont été fournis pour changer la donne de l’économie nationale. Si le pays a quitté le statut de pays moins avancé à un pays à revenu intermédiaire, un obstacle s’interpose pour continuer sur cette lancée : celle des effets du changement climatique. Et c’est le nouveau rapport sur le climat et de développement qui vient confirmer cet état de chose.
Stag Arsène Salanon
Le Bénin est l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique malgré le fait que ses émissions de gaz à effet de serre soient parmi les plus faibles au monde (seulement 0,05 % des émissions mondiales). Ainsi, en cas de réchauffement climatique de 2,7 °C, 98 % du territoire béninois devrait être exposé à des températures extrêmes d’ici 2070, soit des inondations et des sécheresses.
En effet, c’est la dépendance de l’économie béninoise à l’égard de l’agriculture et de l’emploi informel qui rend fragile sa trajectoire de développement au changement climatique en absence d’une adaptation climatique. Pour pallier cet état de chose, il faut une adaptation au changement climatique qui nécessite un modèle de croissance résilient. Comme mesures, il faut adapter les approches et les techniques agricoles, restaurer et protéger les forêts, investir dans la gestion des ressources en eau, planifier les villes durables et la gestion des côtes. Ensuite, il faut protéger les infrastructures de réseau pour que les personnes et les marchés restent connectés, renforcer la résilience des services de santé et la préparation aux situations d’urgence, intensifier les efforts en faveur d’un système éducatif plus résistant au changement climatique. Enfin, assurer la participation des femmes aux sphères de décisions.
Cependant, pour que cela soit une réalité, il faut des investissements importants. D’après le rapport, les besoins de financement coûteraient 2,7 milliards de dollars US d’ici 2032. Et pour rassembler ce capital, le rapport propose 3 possibilités. La première, augmenter les recettes et rendre les dépenses publiques plus efficaces. La deuxième, exploiter les financements concessionnels, mixtes et innovants tels que les risques catastrophes. Et pour finir, tirer parti de l’investissement du secteur privé en renforçant le secteur financier. Ainsi, l’on pourrait échapper aux effets du changement climatique qui pourrait endommager l’économie du pays.