PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
FILIÈRE CAJOU AU BÉNIN : Les femmes transformatrices sous le joug de plusieurs difficultés pour une simple raison
La filière anacarde au Bénin est une filière à forte potentialité et les acteurs font feu de tout bois pour la révéler. Mais, malgré que plusieurs efforts se consentent, les femmes intervenant dans le maillon transformation rencontrent une panoplie de difficultés.
Jean-Baptiste HONTONNOU
La transformation des noix de cajou est un maillon en vogue actuellement au Bénin et le gouvernement met les bouchers doubles pour intensifier ce dernier afin de rendre plus bénéfique la filière. En effet, les acteurs de ce maillon, majoritairement constitués de femmes, rencontrent d’énormes goulots d’étranglement. Et cela pour une seule raison : la cherté de la vie, surtout en milieu rural. Cette cherté, causant d’autres dommages tels que l’exode rural des jeunes, la déscolarisation des enfants, la famine, des violences et divorces dans les foyers, des mariages précoces ou forcées, la mévente des produits agricoles, ne permet pas aux femmes de s’en sortir dans leur activité de transformation.
Mais, face à ce fléau, il peut bien avoir une solution. A l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de la Femme Rurale par la Fédération Nationale des Producteurs d’Anacarde du Bénin (FENAPAB), les acteurs de la filière anacarde sont appelés à réfléchir sur un thème très important : « Femme cajou face à la crise de coût de la vie : quelle résilience ? ». A l’issue des échanges, plusieurs propositions de solutions ont été faites pour atténuer ces maux. Il est donc important de « se mettre en groupement ou en coopérative fonctionnel, de respecter les bonnes pratiques agricoles (BPA) et de renforcer les capacités des femmes sur la création des activités génératrices de revenus ». Aussi, faut-il renforcer les capacités des femmes sur la transformation des produits agricoles, équiper les coopératives en matériels de transformation et de production, faciliter aux femmes l’accès aux terres pour l’installation des espèces pérennes comme l’anacardier, faire des ventes groupées des produits agricoles, développer/valoriser la transformation et la consommation des produits locaux, rechercher des marchés pour l’écoulement des produits et pour finir, diversifier les productions.
Considérant ces approches de solutions dont leur mise en œuvre serait très bénéfique pour la filière en général et les femmes rurales en particulier, il est important que les autorités fassent l’essentiel. La filière Cajou au Bénin est une filière prometteuse et la contribution de tous les acteurs à divers niveaux compte pour son réel essor.