Le réchauffement climatique ou effet de serre est le phénomène d’augmentation moyenne des températures à la surface de la Terre. En plus de dégrader de couvert végétal et d’agir sur les rendements agricoles, l’effet de serre détériore la santé des Africains sur bien des aspects.

102 décès au cours des premiers jours d’Avril. C’est le constat malheureux enregistré par l’hôpital Gabriel Touré dans la capitale malienne où les températures ont nettement dépassé la barre des 48°C. Une analyse réalisée par des scientifiques du groupe World Weather Attribution a révélé que les faibles précipitations ont entraîné de mauvaises récoltes dans plusieurs pays, et on estime à 20 millions le nombre de personnes souffrant de la faim. De plus « les pénuries d’eau en Zambie et au Zimbabwe ont entraîné des épidémies de choléra, et l’état de catastrophe a été déclaré dans ces deux pays ainsi qu’au Malawi voisin ». Les sécheresses et inondations provoquées entraînent de faibles rendements agricoles et par conséquent une hausse des prix des denrées alimentaires. La persistance des températures nocturnes élevées et dépassant les 30 °C agit négativement sur la santé du corps.  Celle-ci empêche le corps de se reposer et de récupérer. En outre, l’Organisation Mondiale de la Santé a indiqué que « le changement climatique induit à la fois des problèmes de santé mentale immédiats, comme l’anxiété et le stress post-traumatique, et des troubles à long terme dus à des facteurs tels que les déplacements et la dislocation de la cohésion sociale ».

Face à la surmortalité de la population et les quelques maux sus-énumérés, il convient de trouver des solutions pour atténuer les effets de cette envolée du mercure sur la santé humaine. En cas de canicule ou de fortes chaleurs, il faut porter un chapeau et des vêtements légers, s’abriter dans les zones ombragées, diminuer les activités nécessitant des dépenses d’énergie trop importantes. Pour éviter la déshydratation, il est recommandé de boire régulièrement au moins 1,5 à 2 litres d’eau sans attendre d’avoir soif. Une action environnementale clé consiste à privilégier les transports moins polluants ( marche, vélo, covoiturage, tramway…). Cette action contribuerait à réduire un tant soit peu l’empreinte carbone et l’émission des gaz à effet de serre (GES). Une autre action est le reboisement. En effet, cette initiative favoriserait la baisse de la pollution, la restauration de l’écosystème et l’amélioration significative du stockage du carbone. Par ailleurs, il urge que la population africaine  s’approprie le principe des 3R : Réduire, Réutiliser, Recycler  dans l’utilisation du plastique sous toutes ses formes. Cette triple action conjointe aura pour effet d’éviter 4 à 5%  des émissions de CO2.  L’élevage de bêtes représentant près de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre, il convient, il convient d’encourager la consommation des fruits et légumes de saison et de diminuer la consommation de viande et autres protéines animales.

Maëlle Anato (Stag)