Machines agricoles au Bénin

La Société Nationale de Mécanisation Agricole (SoNaMA)

La SoNaMA allège les conditions pour les petits producteurs

Au Bénin, la modernisation de l’agriculture prend plus d’ampleur en passant par une grande utilisation de machines agricoles. Bien que ces dernières soient disponibles, leur accès reste difficile pour les petits producteurs. La Société Nationale de Mécanisation Agricole (SoNaMA) joue un rôle essentiel dans ce contexte, en s’efforçant de faciliter l’acquisition de machines agricoles pour tous les producteurs.

La Société Nationale de Mécanisation Agricole (SoNaMA)

Le secteur agricole au Bénin n’est plus en marge des nouveaux avancements dans le domaine, tels que les machines agricoles. Cependant, l’accès à ces machines reste difficile pour certains acteurs, surtout les petits producteurs. Et pour y remédier, la Société Nationale de Mécanisation Agricole (SoNaMA) disposant d’une gamme très variée de machines agricoles, offre à ces derniers des moyens nécessaires pour y accéder.

En effet, selon le témoignage de Rodrigue Kokougan Adogony, Responsable du service commercial de la SoNaMA, il est évident que les petits producteurs ayant 2 à 5 hectares, ne disposent pas des moyens nécessaires pour l’achat d’un tracteur. Pour les aider, la SoNaMA leur permet d’avoir accès au service d’un tracteur, soit par le biais des personnes qui ont des entreprises agricoles et qui achètent des tracteurs auprès de la société, ou par le biais du Centre d’Appui Technique (dont 15 sont installés sur tout le territoire béninois). Il s’agit des centres disponibles pour les services de labour, de semis, de récoltes et de pulvérisation sur des opérations culturelles pour lesquelles le producteur a besoin des machines agricoles.

Par ailleurs, la coopération avec les associations de coopératives pour l’acquisition de machines agricoles, se déroule en partie dans le cadre de projets et programmes gouvernementaux. Ces initiatives permettent aux producteurs d’obtenir des équipements agricoles. Dans ce processus, les projets et les programmes identifient les coopératives les plus structurées qui peuvent bénéficier de ces machines.

Ce qui permet à la SoNaMA à son tour, d’accompagner ces coopératives en mettant à leur disposition les machines et en les formant à leur utilisation. Ainsi, « si vous êtes un individu qui vous êtes constitué en coopérative avec d’autres individus et que vous voulez avoir une machine, vous avez le soutien offert aux coopératives dans la procédure d’achat à crédit », a expliqué le Responsable du service commercial de la SoNaMA.

À l’en croire, c’est une facilité qui a été mise en place, afin que les producteurs agricoles du Bénin, particulièrement les petits producteurs, puissent accéder aux machines agricoles sans avoir trop de tracasserie administrative dans le cas d’une banque classique. C’est une procédure qui permet à un producteur agricole d’acheter une machine dès le moment où ce dernier est en mesure de mobiliser 40% de la valeur de l’équipement qu’il veut acheter.

Le reste de la somme due est payée sur une période de deux ans avec un différé de six mois qui permet à ce producteur agricole de travailler avec la machine et de rembourser graduellement le reste de la somme.

Par contre, « lorsque vous venez individuellement, c’est légèrement plus difficile de produire la garantie que si vous venez en coopérative. Ainsi, le fait de venir en coopérative est une forme de garantie pour l’individu qui veut acheter ou qui veut acquérir le tracteur », a-t-il précisé.

L’avantage pour les petits producteurs se trouve alors dans l’appartenance à une coopérative.

À titre informatif, il faut noter que la SoNaMA dispose de grandes machines agricoles. Il s’agit en effet des tracteurs de 12 chevaux vapeurs appelés motoculteurs, des tracteurs de 20 chevaux vapeurs, de 35 chevaux vapeurs, de 45 chevaux vapeurs et de 60 chevaux vapeurs. Il y a de même, des tracteurs de fortes puissances, à savoir : 90 chevaux vapeurs, 110 chevaux vapeurs avec des tracteurs de 155 chevaux vapeurs et de 220 chevaux vapeurs, prévus pour l’avenir.

 

Madeleine ATODJINOU

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