Depuis quelques semaines, le prix de la noix de coco connaît une flambée sur les marchés de Lomé. Ce fruit, autrefois vendu à 100 F CFA, se négocie désormais au double, voire au triple, au grand dam des consommateurs. Cette augmentation s’explique par la baisse de la production locale, obligeant les commerçantes togolaises à se tourner vers le Ghana pour s’approvisionner.
Face à la pénurie précoce observée cette année, les vendeuses expriment leurs inquiétudes. « Nos cocotiers produisent de moins en moins, et ce qui est disponible ne suffit pas à couvrir la demande. Nous espérons que la saison des pluies améliorera la situation, mais pour l’instant, nous devons aller chercher ailleurs », confient-elles.
L’approvisionnement depuis le Ghana, bien que nécessaire, entraîne des coûts supplémentaires qui se répercutent sur les prix de vente. « Acheter au Ghana implique des frais de transport élevés et des taxes aux frontières. Nous n’avons pas d’autre choix que d’ajuster les prix pour préserver nos marges », expliquent les commerçantes.
Cette dépendance vis-à-vis du Ghana place les consommateurs dans une position difficile. Ceux qui apprécient l’eau de coco, prisée pour ses vertus nutritionnelles, doivent désormais prévoir un budget plus conséquent. En attendant un retour à la normale avec les prochaines récoltes, le marché togolais de la noix de coco reste sous tension, et les prix risquent de continuer leur ascension.
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Innocent AGBOESSI