Le Ghana investit dans la recherche de blé adaptés à ses conditions locales

Après le Nigeria, le Ghana, 2ᵉ pays d’Afrique de l’Ouest où la consommation de blé est la plus importante avec l’importation de la totalité de ses besoins pour cette céréale. Face à cette dépendance, les autorités et les acteurs agricoles misent désormais sur la recherche pour développer une production locale viable. À travers un projet ambitieux porté par la recherche scientifique, le pays veut identifier et développer des variétés de blé capables de prospérer dans son environnement local.

 

Le Ghana investit dans la recherche de blés adaptés à ses conditions locales

L’objectif du projet est de surmonter les défis liés au climat tropical du Ghana, généralement peu propice à la culture du blé. Pour cela, les efforts de recherche se concentreront sur l’amélioration des semences, la formation et le renforcement des capacités des agriculteurs, ainsi que sur l’implication des acteurs industriels afin d’assurer une viabilité commerciale à cette culture. « La forte dépendance du Ghana aux importations de blé est insoutenable à long terme.

Grâce à cette initiative, le CSIR-CRI vise à identifier et développer des variétés de blé capables de prospérer dans notre environnement local, garantissant ainsi un approvisionnement stable et local de cette céréale essentielle », a déclaré Maxwell DarkoAsante, directeur du CSIR-CRI.

L’annonce a été faite par l’Institut de recherche sur les cultures du Conseil pour la Recherche Scientifique et Industrielle (CSIR-CRI). Cette initiative bénéficie du soutien de plusieurs partenaires, dont l’entreprise agricole locale ArimaFarms et le Centre international d’amélioration du maïs et du blé (CIMMYT).

Selon les projections du Département américain de l’Agriculture (USDA), la consommation de blé au Ghana devrait atteindre 865 000 tonnes pour la campagne 2024/2025, une demande entièrement couverte par les importations. En 2023, le pays a déboursé près de 2,73 milliards de cedis (environ 176 millions USD) pour l’achat de blé à l’étranger, selon les données du Service statistique du Ghana.

Le projet ghanéen s’inscrit dans une tendance plus large observée en Afrique de l’Ouest, où plusieurs pays cherchent à relancer la culture du blé malgré les contraintes climatiques. Depuis 2023, des initiatives similaires ont vu le jour au Sénégal et en Mauritanie, avec l’appui d’institutions internationales spécialisées dans l’agriculture.

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Justin ADANDE

 

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