MISSION CONJOINTE DE SUPERVISION DU PADMAR 2025

la mission conjointe de supervision du Projet d’Appui au Développement du Maraîchage (PADMAR), coordonnée par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), a permis de mesurer les avancées sur le terrain du 21 au 26 juillet 2025.

Bilan positif, mais encore des défis à relever

Du nord au sud du Bénin, la mission conjointe de supervision du Projet d’Appui au Développement du Maraîchage (PADMAR), coordonnée par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), a permis de mesurer les avancées sur le terrain du 21 au 26 juillet 2025. Résultats encourageants, témoignages d’impact chez les bénéficiaires, mais aussi recommandations pour améliorer la durabilité des actions : la mission a dressé un état des lieux contrasté, entre acquis solides et défis persistants.

la mission conjointe de supervision du Projet d’Appui au Développement du Maraîchage (PADMAR), coordonnée par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), a permis de mesurer les avancées sur le terrain du 21 au 26 juillet 2025.

Après son démarrage officiel à Cotonou, la mission s’est poursuivie au nord et au sud. C’est dans la salle de conférence de la préfecture du Borgou, à Parakou, que la mission a été officiellement lancée dans le septentrion, le 23 juillet 2025, avant de s’étendre à plusieurs communes du septentrion.

À cette cérémonie, la cheffe du projet PADMAR, Rosine Azotondé, a situé l’objectif de l’exercice dans une logique d’amélioration continue. « Comme vous le savez, le PADMAR reçoit depuis le 21 juillet, et ce, pour deux semaines, une mission de supervision. En fait, c’est une mission qui rentre dans le dispositif de gestion du FIDA. C’est un exercice annuel pour permettre au FIDA d’apprécier les réalisations du projet et de formuler des recommandations pour améliorer la performance », a-t-elle expliqué.

En effet, elle a précisé que la mission a débuté à Cotonou, suivie d’un déplacement dans le septentrion, à partir du 23 juillet. « Durant trois jours, nous avons organisé des rencontres régionales, visité les stands de la mini-foire et plusieurs sites de réalisation », a-t-elle ajouté.

Des panels thématiques pour dresser un bilan approfondi

Au cœur de cette mission, plusieurs panels se sont tenus à Parakou, axés sur des thématiques majeures liées à la mise en œuvre du PADMAR à savoir accès aux intrants agricoles, production et gestion post-récolte, etc.

Ainsi, cette session a mis en lumière les avancées enregistrées dans la promotion de semences maraîchères résilientes, l’accessibilité aux engrais, ainsi que l’émergence d’acteurs locaux dans la production d’intrants organiques. Les témoignages de producteurs comme Samou Bello ont illustré les impacts concrets du projet sur le terrain.

De plus, animés autour de la promotion des techniques agricoles résilientes et de la réduction des pertes post-récolte, ces panels ont permis de valoriser les réalisations du PADMAR : aménagements agricoles, construction de magasins, promotion de la transformation locale, mise en place de jardins scolaires, etc. Les témoignages de producteurs tels qu’Abdoulaye Djafarou et Koto Nassirou ont souligné une amélioration significative de la commercialisation et des conditions de travail des maraîchers du nord.

Lire aussi : Le numérique : gadget ou levier pour la transformation agricole ?

Deux mini-foires agricoles, une vitrine de l’innovation locale

De ce fait, à Parakou pour les bénéficiaires de la zone nord, une mini-foire d’exposition a été lancée à Zongo 2. Cet événement a rassemblé une vingtaine de stands présentant des produits frais et transformés issus du maraîchage local : tomates, piments, épices, légumes séchés, purées, etc. La délégation a pu échanger directement avec les bénéficiaires, soulignant la dynamique entrepreneuriale suscitée par le projet et les défis à surmonter pour une meilleure valorisation des produits.

En complément, selon la cheffe PADMAR, la visite de la foire a été particulièrement marquante, avec 14 promoteurs et bénéficiaires exposant leurs produits. « Nous sommes passés sur sept sites, échangé avec des producteurs, des transformateurs, des comités de vente groupée, et visité des jardins scolaires dans le cadre de la promotion de la nutrition. Tous ces aspects ont permis à la mission de mieux apprécier les impacts du projet dans le septentrion », a-t-il déclaré.

la mission conjointe de supervision du Projet d’Appui au Développement du Maraîchage (PADMAR), coordonnée par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), a permis de mesurer les avancées sur le terrain du 21 au 26 juillet 2025

Des visites de terrain, une immersion dans la réalité des bénéficiaires

Dans le cadre de la mission conjointe de supervision au nord, plusieurs visites de terrain ont permis à la délégation de s’imprégner des résultats concrets du PADMAR. À Boko (N’Dali), la coopérative La Relève a mis en avant l’impact positif de l’irrigation sur la production. Pour l’EPP Tamarou, le jardin scolaire a illustré la vulgarisation réussie des techniques maraîchères modernes auprès des jeunes, grâce à WorldVeg. Dans la ville de Parakou, la coopérative Ifè Don a affiché des rendements améliorés et une meilleure structuration.

Les échanges à la radio communautaire Deeman ont souligné l’importance de la communication dans la diffusion des bonnes pratiques agricoles. À Djougou, le site de vente groupée de Madina a mis en lumière l’organisation des producteurs et leur accès aux marchés. À Dangoussar, la visite de la coopérative SOUROU TCHEKA a révélé une forte mobilisation communautaire. Enfin, au sein du magasin de stockage de la coopérative Fruits et Légumes Pour Tous, les impacts positifs sur la conservation et la commercialisation ont été salués.

Pour le représentant de FIDA, Najib Zakari Allou, la mission conjointe de supervision du PADMAR dans le septentrion a permis de faire un état des lieux participatif et documenté des réalisations du projet, tout en identifiant les défis persistants. Les témoignages, les échanges avec les producteurs, les panels et les visites ont mis en lumière une dynamique positive dans la transformation du secteur maraîcher au nord du Bénin.

Témoignage de l’impact du projet 

À l’issue de cette mission, les membres de la délégation ont avoué l’impact de ce projet. « Ce qu’on a eu entre les quatre murs du programme, ce que les techniciens ont dit, ce qu’on a écouté, vu et entendu auprès des bénéficiaires… en triangulant toutes ces sources, que ce soit les membres du gouvernement que nous représentions, les consultants du FIDA ou les responsables du projet, on peut dégager un consensus », a confié Salifou Alim Point focal FIDA au MAEP. Il poursuit : « On peut dire qu’ici, le projet a bien fait ; ici, il reste à faire ; ici, il mérite d’être encouragé. »

Il a ajouté que le rapport final attendu permettra de formaliser les constats, de proposer des axes d’amélioration et de consolider les acquis dans une dynamique de développement agricole durable.

En conclusion, au-delà des constats, cette mission a renforcé la synergie entre les acteurs locaux, les partenaires techniques, les bénéficiaires et les autorités, en vue de consolider les acquis du projet et de tracer les perspectives pour une agriculture plus résiliente, inclusive et orientée vers le marché.

Vignon Justin ADANDE

Share the Post:

Articles Similaires

La filière riz du Bénin connaît une avancée décisive dans son organisation.

FILIERE RIZ AU BENIN

Les acteurs se dotent d’une nouvelle formule de l’interprofession (Pascal Gbenou élu président de l’interprofession) La filière riz du Bénin

Lire PLus