HUILE ROUGE « ZOMI »

Au Bénin comme dans plusieurs pays d’Afrique, l’huile rouge occupe une place centrale dans l’alimentation quotidienne

Une potentielle source de maladies cardio-vasculaires

Au Bénin comme dans plusieurs pays d’Afrique, l’huile rouge occupe une place centrale dans l’alimentation quotidienne. Parmi les plus utilisées, on retrouve l’huile d’arachide, l’huile de maïs, l’huile de soja et surtout l’huile rouge de palme naturelle, reconnue pour ses nombreux bienfaits. Pourtant, toutes les huiles n’ont pas les mêmes effets sur la santé. Certaines, notamment les graisses d’origine animale, favorisent la production de mauvais cholestérol et contribuent au développement de plaques dans les artères, augmentant ainsi le risque de maladies cardiovasculaires.

 

Au Bénin comme dans plusieurs pays d’Afrique, l’huile rouge occupe une place centrale dans l’alimentation quotidienne

Invité sur l’émission « Les rendez-vous de la nutrition », le Professeur Charles Jérôme SOSSA, Directeur de la Nutrition à l’Agence nationale de l’Alimentation et de la Nutrition (ANAN), a rappelé qu’« il faut privilégier les huiles d’origine végétale comme l’huile d’arachide, l’huile de maïs, l’huile de soja, sans oublier l’huile rouge de palme naturelle. Cette dernière, malgré sa teneur en acides gras saturés, contient des substances très bénéfiques pour la santé, notamment la vitamine A et des antioxydants essentiels. »

Le Pr SOSSA a reconnu que l’huile rouge de palme naturelle, très consommée dans les ménages béninois, possède des atouts indéniables. En plus d’être source d’acides gras saturés, elle est riche en vitamine A, un micronutriment dont la carence reste encore fréquente au Bénin. Sa consommation modérée est donc non seulement bénéfique, mais aussi recommandée pour prévenir certaines déficiences.

Le Zomi, un dérivé moins avantageux

Toutefois, le Directeur de la Nutrition a tenu à attirer l’attention sur l’huile rouge transformée, communément appelée « Zomi ». « Le fait de la surchauffer réduit considérablement ses éléments nutritifs. Il ne faut donc pas en consommer de manière abusive », a-t-il insisté.

Selon lui, il ne s’agit pas de bannir le Zomi, mais d’en limiter l’usage. Consommé de façon occasionnelle, il ne présente pas de danger particulier. En revanche, une consommation excessive expose à des risques accrus, notamment de cholestérol élevé et de maladies cardiovasculaires.

Au-delà de la question des huiles, le Pr SOSSA a également regretté l’abandon progressif des repas traditionnels au profit d’aliments industriels. « Les plats de nos grand-mères, bien cuisinés avec modération en huile et en sel, sont de véritables alliés pour la santé cardiovasculaire », a-t-il affirmé.

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Bien consommer l’huile, c’est déjà faire un pas important vers la prévention des maladies liées à l’alimentation. Entre huile rouge naturelle et Zomi, le choix de la modération s’impose, afin de préserver les bénéfices nutritionnels tout en protégeant sa santé.

 

Vignon Justin ADANDE

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