C’est très absurde, voire incongru, de voir qu’en 2025, l’agriculture baigne encore dans un état agonisant où l’eau, pourtant pierre angulaire, n’est pas maîtrisée au Bénin. Cette agriculture, qui reste dépendante de la pluie, continue d’évoluer au rythme des caprices du ciel, exposant producteurs, marchés et consommateurs à une insécurité chronique.
La maîtrise d’eau n’est pas un luxe. Elle est le fondement même de toute ambition agricole durable. Cependant, sans irrigation, il est impossible de stabiliser les rendements, encore moins d’envisager plusieurs campagnes agricoles par an.
En effet, une eau contrôlée, stockée ou distribuée de façon rationnelle, permet d’intensifier la production, d’introduire de nouvelles cultures, de réduire les risques liés aux sécheresses prolongées et d’assurer une offre régulière sur les marchés. C’est elle qui transforme un champ en entreprise agricole, un paysan en producteur compétitif, et une économie vulnérable en économie résiliente.
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L’agriculture sous serre
Ainsi, dans ce contexte, l’agriculture sous serre apparaît aujourd’hui comme une réponse moderne et efficace. Elle protège les cultures contre les aléas climatiques, optimise l’usage de l’eau à travers l’irrigation goutte-à-goutte, et garantit une production en toute saison. Les serres permettent également un meilleur contrôle de la qualité, un usage réduit des pesticides et une amélioration notable de la productivité.
Dans un monde où les chocs climatiques deviennent la norme (la raison de la présence des défenseurs no limit de la nature au Brésil actuellement), elles sont le symbole d’une agriculture tournée vers l’avenir.
De plus, le Bénin, en restant dépendant des pluies et soumis aux volontés d’un climat de plus en plus imprévisible, n’est pas souverain. Tant qu’il n’aura pas investi massivement dans l’irrigation, les barrages, les retenues d’eau, les technologies sous serre et les systèmes intelligents de gestion hydrique, son agriculture restera vulnérable.
Il est temps de comprendre que la pluie ne fait plus l’agriculture. Ce sont la science, la technologie et la maîtrise de l’eau qui la feront désormais.
Par Jean-Baptiste HONTONNOU

