PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
ACCES A L’INFORMATION AGRICOLES: ACMA2 et la FUPRO Bénin pour une mise à l’échelle des solutions TIC (SIM et SIFT) dans l’agriculture
L’utilisation des TIC pour partager en temps réel des informations, atteindre les utilisateurs finaux, recueillir leur retour et collecter les données est un domaine qui gagne en popularité. Dans le domaine de l’agriculture, les technologies de l’information et de la communication sont considérées comme un intrant efficace pour accélérer la transformation de ce secteur et accroître le nombre d’opportunité d’affaire dans les pays en développement. Cependant l’impact des TIC sur la vie des agriculteurs béninois, reste encore a prouvé. Pour mieux éclairer l’opinion publique sur la question des TIC pour l’agriculture au Bénin, nous avons été à la rencontre des responsables de la Fédération des Unions de Producteurs du Bénin (FUPRO Bénin).
Quel état des lieux peut-on faire de l’utilisation des TIC dans le secteur agricole ?
Déjà il faut dire qu’à travers cette expression, l’ensemble des techniques et des technologies qui facilitent le traitement et la transmission de l’information (Internet, télécommunication, GSM, production audiovisuelle etc…). Il faut déjà faire observer que l’Afrique de façon générale, dans ce processus de diffusion des TIC, le continent africain a pris du retard. Et le Bénin en termes de TIC également est encore plus en retard. Et quand on vient au secteur agricole, les TIC ont pris du retard pour véritablement s’appliquer au secteur. Quand je prends les fonctions clés notamment la fonction de production, de transformation des produits agricoles, les opérations post-récoltes, la mise en marché, je pense que les TIC sont d’apparition très récente. Si l’on doit donc faire un point, on pourra donc retenir que nous sommes plus restés dans les initiatives institutionnelles qui ont été comme le grand chapeau qui a balisé l’utilisation de ces solutions dans le secteur. Mais les petits producteurs sont du reste. Quand je prends le MAEP, il y a quelques initiatives fortes qui ont été initiées à leur niveau, notamment la direction du pré-archivage et de l’informatique. Beaucoup d’efforts sont fait, cependant les performances restent jusque-là, liminaires. Le rendement de quelques spéculations clés au Bénin sont en dessous du potentiel que la recherche a eu a évoqué. Les questions d’accès aux marchés, d’accès aux connaissances, et aux conseils agricoles, restent entières et plusieurs challenges en la matière au niveau du secteur agricole sont à relever pour notamment la valorisation des TIC qui constituent une opportunité pour travailler à assurer un effet démultiplicateur des performances économiques.
Dans l’une de ses composantes, le programme ACMA 2 a signé un partenariat avec la FUPRO-Bénin, quelles sont les grandes lignes de ce partenariat et quel est le véritable rôle de la FUPRO-Bénin ?
Le programme ACMA 2 a vu juste en nouant se partenariat qui a été d’une manière ou d’une autre un des défis que la FUPRO s’est personnellement donnée pour contribuer à remplir sa mission qui est celle d’améliorer les conditions de vie et de travail des producteurs et productrices agricoles. La FUPRO développe un certain nombre de services non économique et économique à ses membres. A ce titre, on peut déjà citer la fourniture du conseil agricole pour la professionnalisation des acteurs, la facilitation d’accès aux intrants de qualités, la facilitation d’accès aux financements, la facilitation de l’accès aux marchés et de façon transversale la promotion et le développement des solutions TIC appliqués au secteur agricole, ne serait-ce que pour rendre moins pénibles les activités et faire de sorte à ce que les conditions de travail des producteurs soient plus attractifs surtout améliorer les performances autour des TIC. Au travers des échanges que nous avions eu avec le programme ACMA 2, avec qui on partage beaucoup de point de convergence on s’est dit qu’il faut travailler à concrétiser ce partenariat. Après les différents échanges, et au regard de la nécessité à notre niveau de véritablement construire ces services surtout la digitalisation nous avions depuis 2029 réussi à nous accorder sur le partenariat avec ACMA 2, qui travaille à la mise en place, la gestion de plateforme d’information sur le marché agricole, combinée à un système d’information et de formation technique. C’est donc deux éléments clés qu’il faut retenir : l’accès aux innovations agricoles performantes à travers le SIFT et dans le me temps avoir les informations sur le marché à travers le SIM. Et c’est à ce niveau l’innovation de ce partenariat travailler à positionner les productions au niveau des marchés locaux. Nous sommes actuellement dans les zones d’interventions du Programme ACMA 2 et nous couvrons environs 33 marchés.
Parlez-nous des résultats tangibles à l’heure actuelle, du partenariat avec le Programme ACMA 2
Depuis 2019 à ce jour, on peut retenir quant au partenariat ACMA 2 avec la FUPRO-Bénin pour la promotion des solutions TIC dans le secteur agricole, il y a une application mobile que nous avions travaillé à construire, toutefois il y a des travaux encore en cours pour d’avantage contribuer à l’améliorer. Les producteurs ont accès en temps réel au niveau de cette application aux innovations, aux bonnes pratiques pour pouvoir faire face à leur problème de fertilité des sols ou pouvoir faire face à un certain nombre de problème clé sur les chaînes de valeur clés en promotion au sein du programme ACMA 2. Nous avions pu travailler à mettre en place un dispositif technique en charge de la mise en œuvre et de la promotion des différentes solutions que je viens d’évoquer (SIFT, SIM), nous avons travaillé à accompagner le développement de la plateforme technologique à travers le retour périodique des producteurs pour qu’on puisse avoir des solutions qui sont adaptées au profil des producteurs mais également les autres acteurs sans lesquels les producteurs ne sauraient existés, les transformateurs et les commerçants. Quand je prends le Système d’Information sur le Marché (SIM), nous avons travaillé à mettre en place, le dispositif qui doit permettre de collecter les informations sur le marché, il y a donc un réseau de 33 agents collecteurs de marchés que nous avions mis en place pour assurer la collecte périodique des informations sur les différents marchés. Ces 33 agents se sont vu renforcer sur la démarche de collecte d’information sur le marché, également sur les aptitudes subtiles pour avoir la bonne information sur le marché. Et forcement dans ce cadre, grâce au programme ACMA 2, nous avons travaillé à mettre en place un certain nombre de matériels et d’équipements qui sont nécessaires et indispensable à pouvoir collecter. Grâce au programme ACMA 2 nous avions acquis des smartphones qui nous permettent en temps réel de pouvoir travailler à collecter les informations sur les marchés mais également des équipements de bureau notamment les ordinateurs pour nous permettre de traiter les informations avant de les positionner. Grâce toujours au programme ACMA 2 dans le cadre de ce partenariat, c’est aussi un réseau de 11 conseillers agricoles chargés de relations clients. Ce réseau accompagne quotidiennement ceux qui souscrivent à ce service, dans les appuis conseils, dans la prise de décision pour opérer les bon choix. Nous avons dans le cadre du SIFT, un spécialiste qui a été mis à disposition pour collecter les innovations en liens avec les besoins des acteurs sur le terrain.
Quels sont les défis actuels ?
Quand je prends la solution SIFT, nos producteurs pour la plupart ne savent ni lire, ni écrire, nous devons donc travailler à ce que les supports qui sont implémentés sur les applications soit autant en visuel, en audio pour leur permettre de voir et d’écouter pour avoir des réponses clés à leurs préoccupations. A ce niveau, il est également important qu’on fouille d’avantage pour aller dénicher et en dehors des innovations qui sont produites dans le cadre du programme ACMA 2 qu’on a travaillé à mettre sur l’application, d’autres innovations au niveau d’autres acteurs pour enrichir l’application. Quand je viens au niveau du SIM, il y a un problème clé que nous avons, malheureusement le besoin est grand. Lorsqu’on a démarré grâce à l’assurance que le programme ACMA 2 avec la FUPRO ont eu à donner aux acteurs, il y a eu un engouement qui a été noté au niveau du terrain. Cependant nous n’avions pas encore réussi à amorcer comme cela se doit, car pour rester coller au profil du producteur, il faudra que l’information lui soit délivrée dans sa langue locale. Donc il y a au moins 5 langues (Fon, Nago, Yorouba, etc…). Actuellement, nous avons environs 5000 acteurs. Il faut continuer à sensibiliser pour que les producteurs adhèrent plus massivement. C’est donc des défis qu’il faut relever afin que très tôt, ces dimensions soient suffisamment opérationnelles.
Votre mot de fin
Je remercie le programme ACMA 2. Et je tiens à porter à l’attention des acteurs que la FUPRO reste déterminer à améliorer les conditions de vie et de travail des producteurs et productrices agricoles.