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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

APPUI A LA COMMERCIALISATION DES PRODUITS AGRICOLES: ACMA 2 fait du département des Collines, un pôle d’échanges commerciaux des produits dérivés du manioc

 APPUI A LA COMMERCIALISATION DES PRODUITS AGRICOLES:  ACMA 2 fait du département des Collines, un pôle d’échanges commerciaux des produits dérivés du manioc

Montrer que le commerce des produits agricoles peut être plus bénéfique, plus optimal et assurer un meilleur revenu aux producteurs par l’accroissement de la productivité agricole. Le programme Approche Communal pour le Marché Agricole ACMA, l’entend de cette oreille. Dans la mise en œuvre de la phase 2 de ce programme, plusieurs communes du département des collines ont été ciblées notamment la commune de Dassa –Zounmè, de Savalou et de Ouèssè où ont été installées plusieurs infrastructures permettant aux femmes et aux jeunes d’intensifier la transformation du manioc et sa commercialisation dans des conditions meilleures.

Par Laure LEKOSSA

Assurer à travers les marchés, la commercialisation des produits à l’état brut ou transformé constitue un maillon très important des filières agricoles. Elle assure non seulement une création de valeur ajoutée supplémentaire mais aussi la mise à disposition de divers produits pour consommation. De ce fait, la commercialisation joue un rôle très important dans le développement rural et dans la sécurité alimentaire.

Le manioc, une filière à fort impact sur les jeunes et les femmes ruraux

Aux nombres des produits agricoles figurent les racines et tubercules comme le manioc, un tubercule qui contribue de manière significative à la satisfaction des besoins alimentaires de base des populations et qui sont largement dominée par la filière manioc et ses dérivées notamment le gari et le tapioca. L’importance de cette filière s’apprécie par le nombre élevé de groupements villageois féminin qui se consacrent à la production et à la transformation du manioc en gari. Dans le département des Collines, notamment dans la commune de Dassa-Zoumé, de Savalou et de Ouèssè, l’intensification de la production de manioc et de la transformation du gari est la chose la mieux partagée dans le rang des acteurs de cette activité afin de satisfaire la forte demande. La commune de Savalou est passée maître dans la production de gari dit Sonxwi, une farine à base de manioc, devenue une activité dans laquelle beaucoup de femmes se spécialisent et qui représente pour elles, une importante manne financière. La commune de Ouèssè par contre est réputée pour sa forte production en manioc. La production de manioc est souvent pour l’autoconsommation et la commercialisation au même temps. Du manioc transformé, le gari est le produit plus important dans cette commune suivi des cossettes, du tapioca et le lafun. Ainsi, les acteurs de ce département s’activent au quotidien de différentes manières pour augmenter leurs productions. Les femmes autrefois installés chez elles travaillent d’arrache-pied avec leur méthode artisanale pour subvenir à leurs besoins. Les revenus issus de la vente du manioc frais ou du « gari », servent notamment à couvrir les dépenses de santé, d’éducation des familles respectives.

Dans ce contexte, les racines du manioc et le gari apparaissent comme une possibilité de réponse aux problèmes de sécurité alimentaire, de réduction de la pauvreté et d’amélioration des conditions de vie en milieu rural. Et pour exploiter cette opportunité le programme Approche Communal pour le Marché Agricole ACMA s’est lancé dans cette logique de soutien, de promotion et d’accroissement des revenus agricoles des acteurs économiques à la base.

Le manioc, une filière au cœur de l’intercommunalité dans les Collines

Les femmes transformatrices à Ouèssè

Le programme a posé ses jalons dans le département des Collines suite à un plaidoyer du maire de la commune de Dassa –Zounmè qui a par ailleurs obtenu un avis favorable. Les acteurs organisés par pôles d’entreprises agricoles par filières ont bénéficié dans les communes de Dassa –Zounmè plus précisément à Gankpétin et à Ouèssè centre d’une unité moderne de transformation de manioc en gari et autres dérives .Une unité construite par ACMA 2 pour soutenir le PEA manioc et sortir le département des collines de la transformation artisanale en déphasage avec l’échelle économie souhaitée. Rencontré à Gankpétin Nicaise Fagnon Maire de la commune de Dassa –Zoumè affirme « Ici c’est un site de 2500 m2 nous avions obtenu le site par donation de la communauté qui a voulu gracieusement mettre à la disposition de la commune. Nous avions initié le projet de transformation de manioc en Gari et l’activité de transformation est exercée exclusivement par les femmes elles sont aidées par quelques hommes pour les travaux de dure labeur et le centre est équipé des moyens de transport et tous les outils de productions de transformation qui contribuent à alléger la tache aux femmes pour la transformation. Elles stockent et elles n’ont pas de difficultés pour faire l’écoulement et dans le mode de financement il y a une contrepartie de 5 {e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112} de la commune et les ressources émanent des ressources de Fadec non affectée et investissement que nous avions accepté de mettre au côté du partenaire technique l’ambassade des pays bas et là c’est aussi de préciser que l’ambassade a été appuyé par l’AIF et le circuit de américains et care international Bénin-Togo. Ce site est à plus de 60millions de FCFA et à peine l’avoir achevé, que les femmes s’y sont investies, car cela améliore leur production et la qualité du produit qui est un point particulier sur lequel ACMA 2 met l’accent ».

C’est clair que la mise en œuvre du programme ACMA 2 dans le département des collines a fait du PEA manioc, un véritable outil de développement des différentes communes ciblées.

Le manioc, vers l’instauration d’une norme pour les dérivés

A Gankpétin, la production du gari ainsi que son commerce, occupent le quotidien des habitants de ce village situé aux abords de la route inter-état Cotonou-Parakou, à quinze kilomètres environ de la ville de Dassa-Zoumè, chef-lieu du département des Collines. L’obtention du Gari note Dame Louise Mandohonan transformatrice de manioc en gari, rencontré dans l’unité moderne de transformation construite par ACMA 2, suit un certains nombres d’étapes « D’abord pour faire le Gari, nous achetons le manioc chez les producteurs ou nous les arrachons aux champs. Seules les racines saines de manioc (sans pourriture ni autre dégât) sont transportées à l’usine. Une fois à l’usine, nous épluchons ces racines afin d’enlever la pelure brune. Après cela, l’épaisse couche crème en dessous est lavée pour enlever les tâches et les impuretés. Moi je l’avais le manioc une seule fois mais j’ai bénéficié du programme ACMA2 qui a apporté quelques changements dans mon mode de préparation. Avant je l’avais une seule fois, le manioc, aujourd’hui je les laves au moins 3 fois. » Elle poursuit : « Après le lavage, nous passons au râpage des racines de manioc pour obtenir une pâte ou pulpe. C’est un processus traditionnel visant à éliminer le cyanure et rendre les racines comestibles. Avant nous utilisons des râpes traditionnelles qui sont généralement en lames de métalliques perforées, qui rouillent facilement et sont difficiles à nettoyer. Mais avec ACMA 2, nous avons acquérir de nouveaux équipements qui nous facilitent la tâche. Après avoir fini de râper le manioc, nous passons au pressage. Le pressage et la fermentation complètent le processus d’élimination du cyanure de la pâte de manioc. Traditionnellement nous le faisons avec des pierres ou des morceaux de bois que nous posons sur les sacs pour faire sortir l’excès d’eau des sacs avec la pâte. On laisse ensuite les sacs égoutter et le contenu fermenter pendant quelques jours. À la fin de la période de fermentation, la pâte se transformera en une masse ferme et humide. Des périodes de fermentation plus longues qu’un ou deux jours résulteront des produits très acides. A la fin de fermentation, nous mettons les sacs directement dans une presse hydraulique. Nous faisons cela plusieurs fois par jour jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’eau qui sorte du sac, ce qui résulte en une pâte humide et ferme. Lorsque l’eau cesse de s’égoutter des sacs mais que la surface du sac est encore humide, nous retirons la pâte humide et fermons la presse. C’est cette pâte humide que nous tamisons pour obtenir une semoule que nous allons torréfier pour obtenir le gari qui est le produit fini » a- elle expliqué. Par l’effectivité de ce programme, non seulement la production a accrue au niveau de tous les maillons de la chaîne de production des différentes communes mais l’on note aussi l’amélioration de la productivité agricole des producteurs et transformateurs du manioc en gari et autres dérivées, l’amélioration des conditions de vie et de travail des femmes puis la réduction des barrières aux échanges commerciaux. Une chose que confirme Marceline Tchégninougbo présidente de l’ACFA (Association des Femmes Agricultrices de Ouèssè). « Ce joyau construit par le programme ACMA 2 pour nous les femmes a eu un impact considérable sur nos productions. Nous sommes vraiment satisfaites de ce que ACMA2 nous a fait ici à Ouèssè parce que cela a améliorer notre production , nos rendements, le gari que nous faisons maintenant est complètement différent de ce que nous avions l’habitude de faire, et cela a aussi augmenter notre clientèle. Le Programme nous a formé et nous a appris beaucoup de choses concernant la production du gari. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nos enfants se portent à merveilles, nous les femmes nous arrivons aussi à subvenir aux besoins de nos ménages et nous disons infiniment merci à ACMA 2 pour ce qui est fait aux femmes de Ouèssè. Avec cette infrastructure notre commune a encore rayonné ».

Parc à gari, une innovation pour booster l’économie locale

Parc à gari de Savalou

Dans la dynamique d’une meilleure productivité et aussi d’une vente organisée, le programme a installé dans la commune de Savalou un Parc pour la commercialisation du Gari. C’est un parc composé d’un magasin de stockage d’une capacité de 500 tonnes, un hangar pour l’exposition et la vente du gari, un parking, un bureau, des toilettes modernes et des équipements de travail. « Ici, c’est le parc à Gari de Savalou. C’est le marché qu’ACMA 2 a construit aux revendeuses, commerçantes et acheteurs de gari ici à Savalou. Et dans très peu de temps, ce marché s’animera désormais tous les jours et peu importe ce jour où tu viendras sur ce parc, tu trouveras du bon gari à payer » fait savoir dame Florentine Gbédji présidente des commerçantes, des acheteurs et revendeuses de gari de Savalou. Ce parc est un véritable lieu d’échange pour les femmes productrices de gari à Savalou. « Au nom de toutes les femmes de cette coopérative Nounangnon de Savalou, je remercie ACMA2 pour cet appui qu’il nous a apporté en plus de ça, il nous a construit un parc à Gari ici à Savalou ce qui a réjoui toutes les femmes et nous leur disons infiniment merci pour tous parce que cela a encore augmenté nos ventes et nos ressources » laisse entendre Cécile Akakpo, présidente de la Coopérative Nounangnon.

Il est donc évident que le programme ACMA 2 à travers ses actions dans le département des collines a donné au PEA manioc une belle visibilité et de belles opportunités. La qualité du produit (Gari, Tapioca) n’est plus à démontrer dans ce département et donc son écoulement plus facile. Vivement une meilleure gestion de ces infrastructures par les bénéficiaires.

LE RURAL

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