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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

 ACCÈS AUX SERVICES DE VULGARISATION AGRICOLE : Les disparités de genre, l’autre plaie toujours béante du secteur

  ACCÈS AUX SERVICES DE VULGARISATION AGRICOLE : Les disparités de genre, l’autre plaie toujours béante du secteur

Malgré qu’elle connaissance d’énormes avancées louables, l’agriculture fait toujours face à plusieurs imperfections. Entre autres, nous avons les disparités de genre liées à l’accès aux services de vulgarisation agricole qui met à mal le domaine et que les acteurs de premier rang sont tenus de résoudre.

Jean-Baptiste HONTONNOU

Les femmes dans le secteur agricole sont toujours marginalisées. Elles ne bénéficient pas encore du traitement qui leur est destiné. Elles ont toujours un accès limité à l’information. Les femmes font souvent face à des obstacles pour accéder aux informations agricoles et aux services de vulgarisation, tels que des documents écrits, des formations ou des ateliers. Les canaux de communication traditionnels peuvent être biaisés en faveur des hommes, ce qui limite l’accès des femmes à ces ressources. La participation des femmes aux services de vulgarisation agricole continue d’être restreinte par les normes et les rôles de genre prédominants dans certaines sociétés. De façon concrète, les attentes liées aux responsabilités domestiques et aux rôles assignés aux femmes limitent leur temps disponible pour participer à des formations ou à des réunions.

En ce qui concerne l’accès aux ressources, les femmes ont toujours de problèmes à saisir ces ressources agricoles nécessaires pour mettre en pratique les connaissances acquises par le biais des services de vulgarisation. Cela comprend l’accès aux terres, aux crédits, aux semences améliorées et aux technologies agricoles. De même, dans certaines régions, les femmes continuent d’être confrontées à des barrières linguistiques et éducationnelles qui limitent leur capacité à participer pleinement aux services de vulgarisation agricole. Par exemple, si les informations sont principalement disponibles dans des langues étrangères ou si les femmes ont un accès limité à l’éducation formelle, cela peut restreindre leur participation. D’un autre côté, les femmes ont des besoins spécifiques en matière de services de vulgarisation agricole, tels que des informations sur les cultures diversifiées, l’agroforesterie, l’agriculture biologique ou des techniques adaptées à la petite échelle. Mais malheureusement la non prise en compte de ces besoins entrave une participation équitable.

Alors, ces disparités de genre dans l’accès aux services de vulgarisation agricole soulignent la nécessité de mettre en place des approches inclusives. En effet, pour lutter contre les disparités de genre liées à l’accès aux services de vulgarisation agricole, il faut premièrement miser sur la sensibilisation et l’éducation. Il est essentiel de sensibiliser les communautés agricoles, les décideurs politiques et les prestataires de services à l’importance de l’égalité des genres et de l’accès équitable aux services de vulgarisation. Des programmes de sensibilisation peuvent être mis en place pour promouvoir une compréhension commune des problèmes et des solutions. Aussi, il faut un renforcement de capacités. Il est primordial de renforcer les compétences des femmes en matière d’agriculture et de vulgarisation agricole. Cela peut être réalisé grâce à des formations spécifiques axées sur les besoins des femmes en mettant l’accent sur les compétences techniques, la gestion agricole et l’esprit d’entreprise. Il est indispensable que les femmes aient accès aux ressources agricoles telles que la terre, l’eau, les semences, les engrais et les outils. Pour finir, il faut favoriser la création de réseaux de femmes et de mentors permettant l’échange d’expériences, le partage des connaissances et le renforcement mutuel.

En adoptant une approche holistique et en mettant en œuvre ces mesures, il est possible de réduire les disparités de genre dans l’accès aux services de vulgarisation agricole. Cela favorisera l’autonomisation des femmes agricultrices, renforcera leur rôle dans le développement rural et contribuera à la réalisation de la sécurité alimentaire et de la durabilité agricole.

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