ACCORD D’ASSOCIATION ALGÉRIE-UE

L’Algérie envisage une révision en profondeur de l’accord d’association signé avec l’Union européenne en 2005. L’objectif : corriger un partenariat jugé déséquilibré, notamment à cause des restrictions sur les produits agricoles algériens qui freinent leur accès au marché européen.

Une révision exigée face aux barrières agricoles

L’Algérie envisage une révision en profondeur de l’accord d’association signé avec l’Union européenne en 2005. L’objectif : corriger un partenariat jugé déséquilibré, notamment à cause des restrictions sur les produits agricoles algériens qui freinent leur accès au marché européen.

 

L’Algérie envisage une révision en profondeur de l’accord d’association signé avec l’Union européenne en 2005. L’objectif : corriger un partenariat jugé déséquilibré, notamment à cause des restrictions sur les produits agricoles algériens qui freinent leur accès au marché européen.

Le débat autour de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne prend une nouvelle ampleur. Le 6 mai dernier, à Alger, une journée parlementaire organisée par le groupe FLN a mis en évidence les limites de cet accord, particulièrement en ce qui concerne le volet agricole.

En vigueur depuis 2005, l’accord d’association Algérie-UE est aujourd’hui au cœur des critiques. L’Algérie, par la voix de plusieurs responsables, réclame une révision en profondeur de ce partenariat commercial, pointant du doigt des restrictions jugées injustifiées qui freinent les exportations agricoles algériennes vers l’Union européenne.

Mohamed Tifouri, cadre au ministère de l’Agriculture, a souligné que, malgré les cinq protocoles inclus dans l’accord d’association, les exportations agricoles algériennes restent très limitées. Pour lui, ce blocage est en grande partie dû à des barrières non tarifaires. Il s’agit, entre autres, d’exigences techniques, sanitaires et douanières imposées par l’Union européenne, qui rendent l’accès au marché européen plus complexe et les coûts d’exportation plus élevés.

La Direction des douanes a, de son côté, rappelé l’ampleur des échanges entre les deux parties. Depuis 2002, l’Algérie a importé pour 391 milliards de dollars américains de produits européens. En retour, elle affiche un excédent commercial essentiellement lié à ses exportations d’hydrocarbures, secteur non concerné par l’accord d’association.

Autre point de discorde : les avantages fiscaux accordés aux produits européens entrant en Algérie. Ces mesures, dénoncées par plusieurs intervenants lors de la journée parlementaire, représenteraient un manque à gagner important pour le Trésor public algérien.

Face à ce constat, l’Algérie insiste sur la nécessité d’une révision sérieuse de l’accord d’association avec l’Union européenne. L’enjeu est clair : obtenir une meilleure prise en compte des intérêts agricoles algériens et rééquilibrer un partenariat économique qui, selon les autorités, profite davantage à l’Union européenne qu’à l’Algérie.

La question de l’accord d’association Algérie-UE reste donc plus que jamais d’actualité, avec une volonté affichée de repenser les termes de cette coopération pour qu’elle soit plus équitable.

Lire plus : OCP Africa et la Zambie scellent un accord stratégique

Innocent AGBOESSI

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