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ADOPTION DES BONNES PRATIQUES DE PRODUCTION : Les acteurs des PEA évoquent les prouesses du programme ACMA 2
A Adjohoun dans la vallée de l’Ouémé, les appuis du programme ACMA 2 ne se résument pas seulement à la mise en marché des produits agricoles, ils partent d’abord de l’adoption des bonnes pratiques de production. Pour ce qui concerne les acteurs du Pôle d’Entreprise Agricole Piment et Huile de palme d’Adjohoun, beaucoup de notions ont été acquises, adoptées et dupliquées au sein des coopératives villageoises.
Cédric Joawo BAKPE
Les interventions du programme Approche Communale pour le Marché Agricole (ACMA 2) dans la commune d’Adjohoun remonte en 2014, rappelle Alban HOUEDANOU, Point Focal ACMA 2 d’Adjohoun. Depuis ce temps, un paquet de service a été offert aux acteurs des différents Pôle d’Entreprise Agricole (PEA) pour améliorer la productivité agricole et accroître les revenus agricoles des producteurs et transformateurs.
De grandes actions fortement saluées par les acteurs des PEA
Ce programme a fait adopter aux acteurs, notamment du PEA piment, les bonnes pratiques de production. Ils sont à ce jour « 960 membres issus de 32 coopératives » à bénéficier de ces appuis, fait savoir Albert NOUKPO, producteur de piment et Président de l’Union Communale des Coopératives villageoises des Maraichers d’Adjohoun. Il évoque les renforcements de capacités sur les techniques culturales. « Pour l’apport technique, ACMA a mis en place des champs écoles dans notre commune. Toutes les coopératives ont été échantillonnées afin d’aller suivre les formations au niveau de ces champs et à les dupliquer dans la coopérative », affirme-t-il avant d’ajouter : En 2018, ils ont commencé par travailler avec nous dans le sens de la mise en marché de nos produits, et pour le faire, ils nous ont montré comment faire le Pôle d’Entreprise Agricole qui doit réunir producteurs, commerçants, transformateurs, les partenaires financiers, les fournisseurs d’intrants, et les services déconcentrés. » Cette méthodologie a été tant bénéfique pour les acteurs du PEA piment que pour ceux du PEA huile de palme. En effet, la production anarchique d’huile de palme à laisser place à une production améliorée de ce produit à forte valeur commerciale. Didier TALOGNON, membre du Comité multi acteurs relatant les prouesses réalisées par le programme a souligné que le contrôle de qualité devient une exigence pour eux-mêmes avant une quelconque stockage.
En outre, les contraintes qui pèsent sur le financement alloué aux acteurs pour une meilleure production ont été levées. L’accès aux crédits pour acquérir intrants et équipements pour la production est devenu une réalité fortement saluée par les acteurs. Par exemple, l’Union Communale des coopératives villageoises des Maraichers a été financé en 2022 par une institution de microfinance à hauteur de 65 millions 500 mille franc CFA. Ceci grâce au cadre de concertation mis en place par le programme ACMA2 pour faciliter aux acteurs l’accès au financement. « Nos acteurs ont bénéficié de la crédibilité des institutions financières », s’en réjouit Alban HOUEDANOU, Point Focal ACMA 2 d’Adjohoun. A en croire ses propos, la commune envisage de « faire l’essentiel pour que les actions soient pérennisées après ACMA »