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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

ATTEINTE DES OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT DURABLE : Le FIDA au Sommet pour un nouveau pacte financier mondial

 ATTEINTE DES OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT DURABLE : Le FIDA au Sommet pour un nouveau pacte financier mondial

Le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial a eu lieu à Paris les 22 et 23 juin 2023. Organisé par le Fonds International de Développement Agricole, il vise à instaurer un nouveau consensus pour un système financier international plus inclusif permettant de lutter contre les inégalités, de financer la transition climatique et d’accélérer la réalisation des objectifs de développement durable.

Yélian Martine AWELE

Cette rencontre a rassemblé des spécialistes du secteur privé, de l’administration publique, des organisations internationales et de la société civile dans le but d’étudier les moyens de mobiliser les investissements du secteur privé à l’appui de systèmes alimentaires durables, de mettre fin à la pauvreté et de contribuer au développement économique. Après la présentation de partenariats public-privé efficaces, s’en est suivi l’examen du secteur public pouvant créer un environnement propice à la collaboration du secteur privé avec les petits producteurs, en finançant des entités du secteur privé le long des filières rurales et en attirant des cofinancements privés.

Un Événement spécial « Finance en commun » qui a mis en lumière la façon dont les banques publiques de développement apportent leur appui en faveur d’économies et des systèmes financiers durables, d’une part en se plaçant à l’avant-garde des efforts de mobilisation dans le cadre de l’initiative Finance en commun, et d’autre part en plaidant pour que les flux financiers soient dirigés à l’appui des cibles de l’Accord de Paris et des objectifs de développement durable. Ayant connu la présence d’une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement africains, le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial a pour but d’œuvrer pour que l’architecture financière internationale soit davantage bénéfique aux pays du Sud confrontés au changement climatique et de renforcer le rôle du secteur privé pour relever les défis du développement et des changements climatiques par la transformation des systèmes alimentaires. Au cours dudit Sommet, Emmanuel Macron, Président de la République française, a enjoint les chefs d’État et de gouvernement du monde entier à accroître de manière significative leurs contributions au FIDA.

« Le nouveau pacte financier mondial doit être bénéfique aux petits exploitants pauvres qui nourrissent la planète, a déclaré le Président du FIDA »,

a laissé entendre ce dernier.

Concernant a l’accès aux financements des conditions particulièrement favorables, « il va falloir que les organisations multilatérales optimisent leurs bilans, accordent davantage de fonds à des conditions plus avantageuses et se dotent des instruments adéquats pour faire face aux nouveaux enjeux », affirme le Président du FIDA. Il ajoute également qu’« une fois leurs ressources pleinement reconstituées, des institutions comme le FIDA pourront mobiliser un volume important de fonds additionnels et faire une vraie différence dans les zones rurales. » Des analyses ont prouvé que depuis 1977, chaque dollar investi par le FIDA dans les zones rurales en a rapporté six. Les investissements de l’institution stimulent la production alimentaire, renforcent la résilience face aux changements climatiques et favorisent l’accès à des connaissances, à des marchés et à des technologies qui changent

la vie de millions de familles rurales. Entre 2019 et 2021, les investissements consentis par le FIDA ont amélioré les revenus de 77,4 millions de personnes rurales et la sécurité alimentaire de 57 millions de personnes.

« Le secteur privé a une responsabilité en matière de développement et d’action climatique, et un rôle essentiel à jouer à cet égard. Nous devons élaborer des instruments financiers et des cadres réglementaires et politiques à même de réduire les risques et d’inciter le secteur privé à investir »,

précise M. Lario. Ainsi donc, pour atteindre les objectifs de développement durable et respecter les engagements climatiques de l’Accord de Paris, il est indispensable de mobiliser les investissements du secteur privé. Les fonds publics à eux seuls ne permettent pas de réunir les 330 milliards d’USD nécessaires pour éliminer la faim d’ici à 2030, encore moins pour limiter le réchauffement climatique et en atténuer les effets. Les petits producteurs reçoivent moins de 2% du financement de l’action climatique à l’échelle mondiale. Lors du sommet, Alvaro Lario a par ailleurs plaidé également en faveur d’une accélération des progrès enregistrés dans le cadre d’initiatives mondiales clés telles que la réaffectation des droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international, qui vise à aider les institutions financières internationales à transformer les liquidités en vecteurs d’investissement au service de l’action climatique et du développement.

En réalité, les petits exploitants produisent un tiers de l’alimentation mondiale et jusqu’à 70% de celle des pays à revenu faible et intermédiaire, jouant ainsi un rôle capital dans la sécurité alimentaire et la stabilité à l’échelle mondiale. Pourtant, ils sont souvent en proie à la faim et à la pauvreté. On estime que 80% des populations les plus pauvres au monde vivent dans les zones rurales des pays en développement et que 3 milliards de ruraux subissent déjà les conséquences des changements climatiques et des phénomènes météorologiques extrêmes.

Par ailleurs,

« les pays développés doivent à leur tour se montrer ambitieux et contribuer à reconstituer les ressources des organisations multilatérales, afin qu’elles puissent promouvoir le développement, réduire la faim et la pauvreté et renforcer la résilience dans le cadre des programmes de pays »,

a précisé le Président du Fonds.

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