Biocarburants : Des fluctuations sur le marché des matières premières

Les carburants issus de la biomasse restent une alternative aux énergies fossiles. De janvier à février 2025, le marché mondial des biocarburants a connu des variations.

Biocarburants

Les biocarburants sont bien plus qu’une alternative aux énergies fossiles. Dans un monde en pleine mutation énergétique, ils contribuent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Outre cet aspect, le recours aux biocarburants est un moyen de valoriser les cultures agricoles, ce qui offre une solution durable face aux fluctuations du marché pétrolier et face à la crise climatique.

Grâce à un marché mondial en pleine expansion, la production des biocarburants est estimée à près de 160 millions de tonnes d’ici à 2028. Soit une hausse de 23 % par rapport aux niveaux actuels. Cette croissance est principalement due à l’engouement pour l’éthanol et à l’huile végétale hydro-traitée (HVO) qui représentent les deux tiers de cette augmentation, tandis que l’Ester Méthylique d’Acide Gras (EMAG) et le bio-kérosène occupent le tiers restant.

En ce début d’année 2025, les prix des matières premières ont fluctué sur les marchés mondiaux. Après avoir atteint 520 € par tonne en janvier, le prix de l’huile de colza a légèrement diminué à 518 €/t en février. Quant à l’huile de tournesol, son prix est passé de 949,5 €/t en janvier à 923,6 €/t en février. Une autre possibilité compétitive aux carburants conventionnels ayant connu une certaine stabilité est le Superéthanol-E85 (contenant entre 60% et 85% de bioéthanol en volume) qui affiche un prix moyen de 0,7806 €/L.

Vers un renforcement des exigences en matière de biocarburants

D’après la Banque Mondiale, la production mondiale de biocarburants devrait se stabiliser d’ici à 2025, favorisée par une baisse des prix de l’énergie et une croissance économique modérée. Cependant, l’essor des politiques publiques en leur faveur intensifie la demande en matières premières telles que l’huile de soja, l’huile de palme, le sucre et le maïs.

Ainsi, certains pays comme l’Argentine et le Brésil prévoient d’augmenter le pourcentage de biocarburants dans leur diesel, tandis que l’Union européenne a instauré des droits de douane antidumping sur le biodiesel chinois afin de stimuler la production locale. Dans un contexte où les économies émergentes misent sur une intégration plus poussée des biocarburants, il est probable que la demande dépasse les prévisions, entraînant donc une hausse des prix des céréales, des huiles végétales et du sucre.

 

Lire aussi : BÉNIN : Des progrès notables dans la production de lait et de viande

 

Maëlle ANATO

Share the Post:

Articles Similaires

Les producteurs de canne à sucre au Bénin, notamment dans la commune de Sèmè-Kpodji, font face à de nombreux défis liés à l'absence d'une organisation structurée de la filière

CANNE A SUCRE

Une filière en quête de soutien et d’organisation au Bénin Les producteurs de canne à sucre au Bénin, notamment dans

Lire PLus