L’Association technique internationale des bois tropicaux (ATIBT) a donné, le mardi 21 janvier, le coup d’envoi d’un projet nommé : « Appui au secteur privé du marché intérieur du bois » (ASP MIB Congo). Ce projet, élevé à hauteur de 2 millions d’euros, soit 2,1 millions $, est financé par l’Union européenne et sera mis en œuvre sur une période de 4 ans.
Madeleine ATODJINOU
Dans un communiqué publié sur son site, l’ATIBT a fait savoir que « ce projet répond à un défi crucial : la structuration et la professionnalisation de la filière bois domestique, actuellement caractérisée par l’informel qui compromet la durabilité des ressources forestières et les revenus de l’État. »
En effet, la République du Congo est propriétaire d’immenses richesses forestières, parmi les plus vastes d’Afrique centre, avec une contribution de 5 % au PIB du pays. Ainsi, Le secteur forestier étant deuxième employeur du pays après la fonction publique, est largement dominé par une économie informelle. C’est justement dans le but de solutionner un tel handicap, qu’a vu le jour, ledit projet.
À en croire les devanciers de l’association, les discussions en vue s’articuleront autour de 2 axes stratégiques. « Le premier vise l’amélioration des mécanismes de gestion durable de la filière bois à travers le développement d’une stratégie de communication pour renforcer la visibilité de la filière bois et attirer les investisseurs, ou encore la mise en place d’un label « Made in Congo » pour valoriser les produits locaux, entre autres initiatives. »
Le second axe se concentrera sur « le renforcement des capacités techniques et financières des acteurs locaux à travers la mise en œuvre de formations sur les techniques modernes de transformation du bois pour les artisans et les PME, l’accompagnement des petits exploitants pour l’obtention des permis d’exploitation domestique et la facilitation de l’accès aux financements pour les acteurs du secteur. »
Par ailleurs, d’après une récente étude de la Banque mondiale (c’est-à-dire août 2024), le secteur forestier formel du Congo abrite plus de 35 entreprises. Ces dernières créent plus de 7 000 emplois directs, 15 000 emplois indirects et soutiennent également environ 10 000 emplois informels. Il faut noter également que ces données, bien qu’elles soient officielles, ne donnent qu’une vision partielle de l’activité forestière du pays. En effet, de nombreuses petites entreprises locales opérant sur les marchés locaux ne sont pas incluses dans ces statistiques, selon l’institution financière.
