Facilement reconnaissable, la poule Brahma est l’une des vedettes de la basse-cour. Surnommée la poule pantalonnée en raison de ses pattes abondamment plumées, elle impressionne autant par sa taille que par son allure. Originaire de Chine, elle a été développée aux États-Unis au XIXᵉ siècle avant de conquérir l’Europe puis l’Afrique.
Appartenant à la famille des Phasianidae, la Brahma est considérée comme l’une des plus grandes poules domestiques au monde. Le coq pèse entre 3,2 et 5 kg et la poule entre 3 et 4,5 kg, tandis qu’une variété naine très appréciée pour l’ornement ne dépasse pas 900 g. Haute de 50 à 75 cm, avec un regard rouge orangé et une crête vive, elle dégage une véritable prestance.
Son plumage dense, doux et volumineux, décliné en de nombreuses couleurs (herminé noir ou bleu, fauve herminé, perdrix dorés ou argenté, camaïeu, blanc…), recouvre même ses pattes et ses orteils. Derrière cette apparence impressionnante, la Brahma se révèle docile, affectueuse, peu bruyante et parfaitement adaptée à la vie de famille, ce qui en fait une volaille idéale pour les enfants.
Pondeuse régulière et mère protectrice
La Brahma pond entre 120 et 170 œufs par an, pesant chacun de 50 à 55 g, à coquille brune ou rousse. Elle se distingue par sa capacité à pondre même en hiver, contrairement à beaucoup d’autres races. Plus tardive, elle commence à pondre vers six ou sept mois. Excellente couveuse, elle protège jalousement ses poussins et les élève sans assistance.
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Gourmande mais robuste
Très gourmande, la Brahma dépend largement de l’alimentation fournie par l’éleveur. Pour sa santé, il est conseillé de lui offrir une nourriture équilibrée, enrichie en protéines pendant la mue. Compte tenu de sa taille, elle nécessite un grand espace : environ 6 m² par individu et un poulailler spacieux sans perchoirs trop hauts.
Rustique et robuste, elle vit en moyenne de huit à dix ans. Bien adaptée au froid grâce à son plumage, elle supporte mal les fortes chaleurs et doit disposer d’ombre et d’eau fraîche. Ses pattes emplumées, quant à elles, exigent une attention particulière afin d’éviter boue, parasites ou gelures en hiver.
Connue au XIXᵉ siècle sous le nom de Shanghai, la Brahma est issu d’un croisement entre la poule Cochin et le Combattant malais. Elle a marqué la « fièvre aviaire » des années 1850 aux États-Unis et en Europe. Très prisée pour sa beauté et sa noblesse, elle garde aujourd’hui tout le prestige d’une volaille décorative, rustique et affectueuse, qui ne laisse personne indifférent.
Par Mystéria ALLAHIZI