INTERDICTION DE L’EXPORTATION DE CAJOU AU BÉNIN

INTERDICTION DE L’EXPORTATION DE CAJOU AU BENIN : Les Clarifications du président IFA LOKOSSOU sur les incompréhensions

INTERDICTION DE L’EXPORTATION DE CAJOU AU BÉNIN : Les clarifications de Lokossou Léopold, président de l’interprofession

 Face aux rumeurs et interprétations biaisées entourant la récente décision du gouvernement d’interdire l’exportation de noix de cajou brute, Léopold Lokossou président de l’Interprofession de la Filière Anacarde (IFA), a tenu à apporter des éclaircissements.

INTERDICTION DE L’EXPORTATION DE CAJOU AU BENIN : Les Clarifications du président IFA LOKOSSOU sur les incompréhensions

Justin ADANDE

Premier producteur à siéger au Parlement avec une maîtrise approfondie des réalités agricoles, He Léopold Lokossou a affirmé que cette mesure n’est pas une attaque contre les producteurs, mais un moyen de garantir une meilleure valorisation locale des produits agricoles. « Les gens croient que cette décision est injuste, mais ils oublient l’essentiel : notre pays compte une vingtaine d’usines de transformation de cajou, dont certaines ont dû fermer par manque de matière première. Garantir cette matière première à nos entreprises, c’est non seulement leur permettre de fonctionner, mais aussi de créer des emplois pour nos jeunes », a-t-il affirmé.

Il a également rappelé que les grandes unités industrielles, comme celles installées à Glo-Djigbé, ont des capacités de transformation importantes qui nécessitent un approvisionnement constant. « Si nous continuons à exporter les produits bruts, nous sacrifions les emplois locaux et les opportunités de création de richesse. », a-t-il rappelé.

Selon lui, cette mesure vise non seulement à garantir l’approvisionnement des usines locales, mais aussi à favoriser la création d’emplois et de richesses pour le pays. « Ces usines créent des milliers d’emplois. Si nous ne leur garantissons pas un approvisionnement en matière première, ces emplois disparaîtront, et les jeunes devront chercher des opportunités ailleurs, parfois au péril de leur vie », a-t-il averti.

Le député Léopold Lokossou a souligné que les critiques contre cette mesure ne proviennent pas des véritables producteurs. « … Mais des intermédiaires qui profitent de la situation actuelle pour leurs propres intérêts », a-t-il affirmé.

L’He Léopold Lokossou considère que critiquer l’interdiction de l’exportation brute revient à s’opposer à la création de richesses et au développement national. « Ceux qui s’agitent contre cette décision montrent qu’ils ne veulent pas voir les jeunes employés, qu’ils ne souhaitent pas la création de richesses pour notre pays où l’investissement dans les infrastructures essentielles », a-t-il martelé.

Il reste toutefois optimiste quant à l’avenir. Selon lui, une fois que la filière aura prouvé son efficacité, que les prix seront rémunérateurs pour les producteurs et que l’approvisionnement des usines sera garanti, les opposants disparaîtront.

Léopold Lokossou, la voix des producteurs et défenseur des intérêts agricoles

Léopold Lokossou, président de IFA, s’est imposé comme le porte-voix des producteurs agricoles au Bénin. Que ce soit au Parlement ou sur le terrain, le président IFA Lokossou milite sans relâche pour la défense des intérêts des producteurs et la promotion de l’agriculture béninoise.

Dès son élection, il a œuvré pour faire entendre la voix de ceux qui, souvent marginalisés, constituent pourtant l’épine dorsale de l’économie béninoise. Son action a abouti à plusieurs avancées, notamment l’augmentation significative du budget alloué à la Chambre nationale d’agriculture.

Une vision partagée avec le président Talon

L’He Léopold Lokossou salue la vision du président Patrice Talon, qui met un accent particulier sur l’autonomisation des filières agricoles et la transformation locale. « Nous partageons la même ambition : renforcer les capacités des producteurs pour qu’ils produisent en quantité et en qualité. Il faut rassurer les usines sur la disponibilité de la matière première tout en garantissant des débouchés rémunérateurs pour les agriculteurs », a-t-il déclaré.

À en croire le président Lokossou, le Bénin doit prioriser la transformation locale de ses productions agricoles. « Tout ce que nous allons produire doit être transformé au Bénin. Mais le véritable problème, c’est que nous n’avons pas encore pleinement développé l’esprit de consommation locale », a-t-il déclaré.

Il reconnaît néanmoins que « Nous ne pouvons pas consommer tout ce qui est produit ici. C’est pourquoi une partie de la production transformée doit être exportée, et cela permet de créer de la richesse à travers les taxes et revenus d’exportation », a-t-il ajouté.

Ces revenus, insiste-t-il, sont essentiels pour que le gouvernement puisse réinvestir dans la filière agricole et dans des infrastructures comme l’eau, l’électricité, les écoles ou les routes.

Les raisons de son entrée en politique

Léopold Lokossou, président de l’Interprofession de la Filière Anacarde (IFA), s’est engagé en politique pour défendre un secteur vital souvent marginalisé : l’agriculture. Cet engagement repose sur une vision claire : faire entendre la voix des producteurs au sein des instances législatives et promouvoir des politiques favorables à la croissance agricole et au bien-être des agriculteurs.

Pour Léopold Lokossou, l’absence de représentation adéquate de l’agriculture à l’Assemblée nationale était flagrante. « Depuis des décennies, l’agriculture n’a pas été suffisamment développée au sein du Parlement. Les lois et politiques en faveur du secteur agricole ne sont pas portées avec la priorité qu’elles méritent. J’ai compris que pour changer les choses, il fallait une présence directe des producteurs à l’hémicycle », a-t-il expliqué.

Son expérience dans les organisations paysannes lui a permis de constater que revendiquer sans documents législatifs solides était inefficace. « Tout ce que nous faisions était souvent perçu comme de simples revendications, mais il manquait des bases juridiques solides. Cela m’a motivé à entrer en politique pour porter les préoccupations des producteurs à un niveau plus institutionnel », a-t-il souligné.

Les défis qu’il s’est fixés

Dès son entrée en politique, Léopold Lokossou s’est donné pour mission de structurer une représentation digne pour l’agriculture. Parmi ses priorités figurent : la création d’une commission parlementaire dédiée à l’agriculture : « J’ai constaté que l’agriculture était noyée dans une commission des plans et équipements, ce qui dilue son importance. Mon objectif est d’avoir une commission spécifique à l’agriculture, englobant l’élevage, la foresterie et la pêche, pour mieux défendre ce secteur. » Il œuvre pour faire adopter des lois qui garantissent des prix rémunérateurs, soutiennent les exploitations agricoles et renforcent la transformation locale. Parlant toujours de ces défis, il y a l’accès à des statistiques fiables.

Anacarde au Bénin, une production en hausse et des actions pour soutenir les producteurs

Depuis 2003, Léopold Lokossou a engrangé des résultats significatifs pour les producteurs. Il s’agit de la mise en place d’une interprofession structurée regroupant producteurs et transformateurs, excluant les intermédiaires qui profitaient injustement des efforts des agriculteurs ; la défense de subventions gouvernementales pour accompagner les producteurs, notamment avec des aides au prix de vente et des projets de réhabilitation des exploitations ;

La filière anacarde au Bénin connaît une croissance remarquable. Alors que la production nationale s’élevait à 80 000 tonnes l’année dernière, les projections pour cette année atteignent 200 000 tonnes, un bond significatif qui témoigne des efforts conjoints des producteurs et des autorités.

Pour atteindre ces résultats, le gouvernement béninois a mis en place plusieurs initiatives en faveur des producteurs. Désormais, les prix de vente au producteur ont été soutenus par l’État, qui subventionne la filière à hauteur de 100 francs CFA par plan d’anacarde, permettant ainsi aux agriculteurs d’obtenir un prix de base compétitif de 100 francs CFA le plan cajou.

Il y a également des projets d’amélioration des plantations qui visent à réhabiliter des exploitations abandonnées ou sous-utilisées, à savoir des campagnes de taille et de largage sont menées pour renforcer la productivité et la qualité des noix.

 

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