CAMPAGNE DE COMMERCIALISATION DU COTON 2025 DANS L’ALIBORI

Lancée le 17 octobre 2025 à Ndali, la campagne de commercialisation du coton se déroule dans un contexte de forte mobilisation des acteurs et d’anticipation efficace des dispositifs logistiques.

Les précautions et conseils face à l’harmattan et aux mauvaises pratiques

Lancée le 17 octobre 2025 à Ndali, la campagne de commercialisation du coton se déroule dans un contexte de forte mobilisation des acteurs et d’anticipation efficace des dispositifs logistiques. Dans le département de l’Alibori, notamment à Kandi, les opérations d’évacuation vers les usines d’égrenage ont déjà pris un rythme soutenu. Reçu sur Dialogues FM, le Directeur des Programmes de l’Agence Territoriale de Développement Agricole du Pôle 2 (ATDA 2), Mouyidini Radji, a fait le point sur le déroulement de la campagne dans l’Alibori.

Lancée le 17 octobre 2025 à Ndali, la campagne de commercialisation du coton se déroule dans un contexte de forte mobilisation des acteurs et d’anticipation efficace des dispositifs logistiques.

La campagne 2025 a démarré sous de bons auspices, avec un lancement plus précoce que les années précédentes, parfois surprenant pour certains producteurs. Pour Mouyidini Radji, cette anticipation est un avantage stratégique qui permet d’accélérer les récoltes et d’optimiser les revenus. Il a rappelé que « récolter à temps permet de gagner en poids, donc d’améliorer les revenus. Et lorsque les revenus augmentent, c’est toute la communauté qui en bénéficie ».

Selon lui, toutes les mesures annoncées lors du lancement à Ndali sont désormais effectives, notamment celles liées à la logistique. « Les questions de pesage, de bascules et d’organisation logistique sont déjà réglées. Aujourd’hui, les usines n’attendent plus que les producteurs », a-t-il indiqué. Dans les communes de Kandi et Banikoara, les premiers convois sont arrivés et l’égrenage est déjà en cours, signe de l’efficacité du dispositif mis en place. « Toutes les dispositions sont prises. Il revient maintenant aux producteurs de jouer leur partition », insiste-t-il.

Exhortation à l’accélération de la récolte

Il a également invité les producteurs à accélérer la récolte. « L’harmattan s’installe. Ce vent froid déshydrate le coton, provoquant une perte de poids, et peut en altérer la qualité en soulevant des impuretés, ce qui entraîne un déclassement. Nous souhaitons une campagne exemplaire, sans coton déclassé », prévient-il. Il souligne aussi le risque accru d’incendie, car l’harmattan peut transporter des braises issues des feux de brousse, mettant en péril les récoltes.

Mouyidini Radji a par ailleurs rappelé le rôle central des organisations paysannes dans la gouvernance de la filière. « Elles sont impliquées à plus de 200 %. Les producteurs constituent la filière », explique-t-il. Les agents d’encadrement et la recherche sont financés par les producteurs eux-mêmes, tandis que la commercialisation suit un plan d’évacuation coordonné par le Secrétariat Permanent de l’AIC. « Chaque usine connaît son quota et s’organise avec les transporteurs selon un calendrier précis », précise-t-il.

S’agissant des dispositions visant à garantir la sécurité du coton durant le transport, il souligne l’importance du respect strict du mécanisme de commercialisation : « Le transporteur doit disposer de toutes les pièces réglementaires avant de recevoir un ordre d’affectation. Ensuite, il passe par l’UCOM pour vérification, puis obtient l’ordre d’enlèvement pour charger le coton ».

Lancée le 17 octobre 2025 à Ndali, la campagne de commercialisation du coton se déroule dans un contexte de forte mobilisation des acteurs et d’anticipation efficace des dispositifs logistiques.

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Les dispositifs pour le bon déroulement de la campagne

Au niveau des coopératives, plusieurs contrôles sont effectués : état du camion, fermeture des échappements, protection des batteries, plaques d’immatriculation, sécurité générale. Une fois le coton chargé, le bâchage est inspecté. Des checkpoints jalonnent le trajet afin de s’assurer que le circuit officiel est respecté.

À l’arrivée, le camion est pesé sur des bascules homologuées. Les bordereaux d’évacuation garantissent la traçabilité du coton du village à l’usine, permettant au producteur de vérifier le poids et de percevoir son paiement.

Il appelle également les producteurs à bannir les mauvaises pratiques : « Les mouillages intentionnels sont inacceptables. Il ne faut pas introduire de corps étrangers dans le coton, cela dégrade sa qualité et ruine les efforts fournis. Il faut respecter la récolte échelonnée et procéder rapidement ».

Il insiste enfin sur l’identification des transporteurs : « Le producteur doit s’assurer que le chauffeur est connu et qu’il suit la procédure. Le camion doit passer par l’UCOM et disposer des documents nécessaires. Ne confiez pas votre coton à quelqu’un dont vous ignorez l’identité ». Il recommande aussi de veiller à un bâchage correct pour éviter les pertes sur la route.

Le Bénin, qui occupe une place de choix dans la production cotonnière en Afrique. Et d’ici 2030, l’ambition nationale est de transformer localement 25 à 30 % de la production afin de renforcer l’industrie textile. « Nous voulons offrir des tissus produits au Bénin et reconnus pour leur qualité », conclut Mouyidini Radji.

Vignon Justin ADANDE

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