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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

COMMERCIALISATION DU « KPÈLÈBÈ » : Une autre source de revenus pour les acteurs de la filière palmier à huile

 COMMERCIALISATION DU « KPÈLÈBÈ » : Une autre source de revenus pour les acteurs de la filière palmier à huile

Lors de la production de l’huile de palme ou de la préparation de la sauce à base de noix de palme, l’on enlève des déchets qu’on appelle communément « Kpèlèbè » qu’on utilise pour faire du feu. De jour en jour, sa commercialisation grimpe dans les différents marchés, différents coins, en occurrence auprès des femmes qui s’occupent de sa production.

Kpèlèbè

Vanessa ZANNOU

Le palmier à huile est transformé à 90{e43727ebdf1c82cdaf05db1b2e953f1c6b388407dfc0230603c9b856384b4112}. Les noix de palme servent à la préparation de la sauce, de l’huile de palme et de l’huile palmiste. Sa sève est utilisée pour la préparation du vin de palme et de l’alcool appelé « Sodabi « .

Les coques de palmiste servent comme énergie dans les préparations culinaires, les cendres qui en résultent servent à la préparation de la potasse également utilisée en cuisine mais aussi pour la saponification dans la préparation des savons indigènes. Les feuilles contribuent à la fabrication des balais et des rameaux, les branches sont utilisées pour la confection des claies, des paniers. Le tronc du palmier divisé, est utilisé pour la construction des maisons et ses racines sont utilisées dans la pharmacopée.

Le « Kpèlèbè » quant à lui est réalisé à partir des noix de palme après pressage pour obtention de l’huile : les noix vidées de leur huile forment un résidu qui est pressé en forme de boule. Cette boule est ensuite séchée au soleil. Le reste d’huile présent dans les fibres permet un allumage quasi instantané de la boule « Kpèlèbè » à l’approche d’une allumette. Le « Kpèlèbè » est un formidable allume-feu. Il est utilisé quotidiennement par les ménages pour allumer le charbon dans les fours traditionnels.

En effet, cet allume-feu coûte moins cher. Selon certaines revendeuses rencontrées dans le petit marché de Calavi-Tokpa, le lot de 40 coûte 500 FCFA voire 600 FCFA selon les grossistes. Elles affirment que l’achat direct auprès des productrices est plus favorable, même si le prix n’est pas très élevé. La grosse boule du « Kpèlèbè » est à 300 F CFA, achetable à 200f CFA. Aussi, pendant que d’autres vendent le petit de forme plat à 100 FCFA le lot de deux (02) soit 50 F CFA chacun, certaines vendent le lot de trois (03) à 100 FCFA.

L’essentiel selon une vendeuse, c’est qu’elles puissent subvenir à leurs besoins même si à côté de ça, elles ont d’autres sources de revenus comme la vente de balaie, de tamis, panier, etc.

Le « Kpèlèbè » est un symbole de valorisation de déchets : c’est simple de confection, facile d’utilisation et extrêmement efficace à tel point qu’il est adopté dans plusieurs pays Africains. Il serait bien que nombreuses personnes l’adoptent au détriment d’utiliser les sachets et d’autres objets pour faire le feu.

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