COMPÉTENCES NUMÉRIQUES AU SERVICE DE L’ENVIRONNEMENT : Une rivière d’opportunités à portée des jeunes

Le numérique de nos jours est devenu un train sans frein sans lequel pratiquement aucun domaine ne peut atteindre la destination à temps. Ce qui implique également le domaine agricole dans tous ses aspects et précisément en ce qui concerne la création d’emplois verts. Il importe donc d’explorer pleinement l’impact du numérique dans la création d’emplois verts.

Madeleine ATODJINOU

Les technologies numériques se révèlent un véritable catalyseur qui bouleverse tous les secteurs d’activité, sans omettre celles de l’agriculture et de l’environnement. Pour ce secteur, elle devient un outil important pour la création des emplois verts et leur accélération. En effet, les emplois verts sont des métiers qui contribuent à la préservation de l’environnement et à la lutte contre le changement climatique. Ils recouvrent une grande variété de métiers dans tous les secteurs d’activité, de l’agriculture à la construction en passant par les transports.

À son service, la technologie numérique implique des compétences  qui représentent des sources d’opportunités, offrant ainsi un large éventail de possibilités pour le développement des emplois verts. De l’informatique à l’électronisation; des télécommunications à la robotisation,  y compris l’intelligence artificielle, les énergies renouvelables; le monde agricole compte une panoplie d’emplois verts, grâce au numérique. Ainsi, elles peuvent être utilisées pour préciser les techniques agricoles exploitées, comme l’irrigation et peuvent être également utilisées pour optimiser l’utilisation des engrais, ce qui permet de réduire l’impact environnemental de l’agriculture.

Dans le domaine agricole, les grandes fermes utilisent désormais des drones ou d’autres technologies numériques. Pour y arriver, l’exigence de la compétence dans l’utilisation de ces technologies oblige les acteurs à recruter des jeunes ayant les compétences requises pour l’exploitation de ces outils numériques. Comme l’explique Nafissath  Fousseni Barres, responsable suivi, apprentissage, évaluation à ACCESS agriculture,   le domaine de la vulgarisation agricole traditionnelle, de nos jours ne suffit plus. « Il faut alors développer des outils digitaux qui vont accompagner ou compléter et conférer le complément de cette vulgarisation agricole. Dans ce sens, il existe des vidéos de formation agricole qui sont développées sous des principes agro-écologiques et dans les langues locales, dont le développement demande une certaine compétence ».

Toujours dans le cadre de la vulgarisation agricole, l’objectif est d’atteindre la dernière personne la plus enclavée au fin fond du monde. Ce qui nécessite aussi des outils digitaux tel que l’énergie solaire, qui peuvent permettre aux acteurs agricoles de passer ces obstacles d’enclavement et d’amener l’information dans des zones dépourvues d’électricité; mais aussi pour permettre à ceux-ci de parvenir à pallier aux dégâts des changements climatiques connus actuellement. Il faut noter que chaque outil digital implique un spécialiste, tels qu’un ingénieur en énergie renouvelable, un technicien en installation de panneaux solaires ou éoliens, un auditeur énergétique, un spécialiste en performance énergétique des bâtiments, un ingénieur en gestion des déchets, un agent de tri et de recyclage, un concepteur de véhicules électriques, un spécialiste en logistique verte, un agriculteur biologique, un agro-forestier, un agent de conservation de la faune, un forestier, etc. Tous étant des métiers verts.

Par ailleurs, la technologie numérique regorge de même des avantages économiques, en créant des opportunités d’emplois verts et en suscitant l’innovation. À en croire Nafissath  Fousseni Barres, « lorsqu’on met ensemble les emplois et  l’innovation, c’est sûr que cela va aboutir à un résultat économique ». Il y a de même les avantages environnementaux qui permettent de réduire toute dépendance au combustible fossile et en même temps les émissions des gaz à effet de serre.