PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
CONSERVATION DE LA DIVERSITÉ BIOLOGIQUE EN AFRIQUE : Qu’en est-il du rôle des communautés locales ?
Préserver la nature et de surcroit la biodiversité est devenu désormais un grand objectif pour les acteurs du monde environnemental tant au niveau national comme à celui international. Au-delà de plusieurs pistes de solutions proposées par les grandes institutions, les communautés locales s’aperçoivent comme l’un des mieux placés pour contribuer au relèvement de ce défi.
Tous les jours, la biodiversité s’appauvrit de plus en plus et à un rythme 1000 fois supérieur au rythme naturel. Pour parler de cette crise, certains scientifiques disent désormais que c’est la « sixième extinction de mesure sur Terre ». Étant donc l’ensemble de tous les êtres vivants de la planète, la biodiversité se voit beaucoup plus menacer par les activités humaines. Au nombre de ces menaces, l’on pourrait nommer les changements d’utilisation des terres, c’est-à-dire la mauvaise exploitation des terres, la pollution et également le changement climatique.
En effet, à en croire plusieurs études menées sur la biodiversité, il en ressort que ce sont les forêts qui en sont les vraies sources de cette dernière. De façon particulière, les forêts en Afrique stockent d’importantes quantités de carbone et abritent plusieurs espèces qui sont désormais rares dans le monde. Parlant donc du stockage ou séquestration du carbone, les constats ont également montré que ce ne sont pas seulement les forêts qui jouent ce rôle.
Les zones humides sont en général un puits pour le carbone et ces zones se trouvent pour la majorité des cas au beau milieu des grandes villes comme c’est le cas de la zone humide de Fifadji à Cotonou (Bénin). Ces zones humides regorgent également, en plus des forêts, d’énormes richesses naturelles qui constituent la biodiversité et qui demandent une véritable protection et un bon entretien afin de conserver cette biodiversité qui est menacée dans le monde entier. Alors, en ce qui concerne la partition des communautés locales dans la préservation de ces forêts et zones humides qui sont des sources de la biodiversité, il faut souligner que cela doit passer par plusieurs actions.
A titre illustratif, les organisations non gouvernementales, à travers la célébration des journées mondiales ayant lien avec la nature ou l’environnement, doivent œuvrer pour la restauration de cette richesse biologique menacée. D’un autre côté, lorsque les valeurs et les pratiques locales sont respectées et que les communautés locales jouent un rôle central dans la conservation, une vision commune du paysage peut être établie. Cela génère donc une mobilisation pour préserver, restaurer et défendre l’environnement. A ce niveau, l’Etat central est interpellé dans le but d’intégrer une bonne frange de la population et des organisations locales dans sa politique de restauration de la nature. Ces dernières doivent participer à tout le processus par le partage de
leurs connaissances et pratiques traditionnelles car, par exemple, il est constaté que les populations de la lisière des forêts, n’ont souvent pas leur mot à dire sur la manière de protéger ces forêts et de lutter contre les changements climatiques. Donc, pour une bonne lutte, les communautés locales ont leur rôle à jouer afin que cette dernière apporte de résultats positifs.
Jean-Baptiste HONTONNOU