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1er groupe de presse agricole en Afrique de l’Ouest

CREDIT INTRANT ET WARRANTAGE : Deux financements non conventionnels à promouvoir pour le bien des producteurs

 CREDIT INTRANT ET WARRANTAGE : Deux financements non conventionnels à promouvoir pour le bien des producteurs

L’essor de l’agriculture passe forcement par le financement des producteurs ainsi que les subventions. Et si les services financiers actuels semblent compliquer la vie aux producteurs, il est donc nécessaire de développer de nouveaux mécanismes pour avoir des services et produits  financiers adaptés.

Jean-Baptiste HONTONNOU

Dans un contexte où l’endettement demeure le lot des petits agriculteurs, il est crucial de développer d’autres formes de financements afin de permettre à ces derniers de sauter le verrou du cercle vicieux dans lequel ils se trouvent. Et la meilleure solution est de promouvoir davantage les financements non conventionnels tels que le crédit intrant et le warrantage.

En effet, l’accès aux intrants représente pour de nombreux producteurs un goulot d’étranglement, ces derniers étant contraints de les acquérir auprès des commerçants, à des taux usuriers. L’accès au crédit intrant permettrait donc de diminuer le coût intrant et donc d’augmenter la quantité d’engrais utilisée, ce qui aurait pour conséquence directe une augmentation du rendement et permettrait de lutter contre le crédit usurier. Ce crédit dont son absence permettrait aux producteurs d’être indépendants vis-à-vis des commerçantes, de choisir la période la plus favorable pour vendre les céréales et de pouvoir réaliser des ventes de façon groupée, éléments qui permettent de dégager de meilleurs revenus issus de la vente des céréales. Pour les producteurs les plus aisés, le crédit intrant permet d’accroitre les superficies cultivées, et donc leur revenu agricole.

Par ailleurs, l’autre forme de financement non conventionnel qu’il faut vaille que vaille promouvoir pour le bien des producteurs est le warrantage. Il est un système basé sur la garantie matérielle. Selon la FAO, il s’agit d’un système de crédit rural qui consiste, pour une organisation paysanne et/ou ses membres, à obtenir un prêt en mettant en garantie un produit agricole non périssable (mil, sorgho, riz, maïs, arachide etc.) et susceptible d’augmenter de valeur. Dans un contexte où l’endettement demeure le lot des petits agriculteurs, le crédit warrantage se propose comme une réponse à un meilleur accès des services financiers pour ces derniers. En plus d’être un outil de gestion de la trésorerie, le système warrantage peut-être également un outil de gestion de risque agricole.

Le warrantage favorise la vente groupée, permet l’augmentation du revenu agricole, permet l’amélioration des conditions de stockage des céréales, favorise une bonne gestion du stock : « stock épargne » et diminue le risque de soudure ou la longueur de la période de soudure.

Ainsi, il est important de promouvoir ces formes de financement auprès des producteurs. Il faut dire que dans d’autres pays de la sous-région ouest-africaine, ils sont valorisés et permettent aux producteurs d’être soulagés.

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