PROTECTION DES OCÉANS : Un enjeu mondial joué sous la surface
Développer un vaste réseau de stations météorologiques
L’Afrique est un continent riche en ressources naturelles et en possibilités nutritionnelles. La surveillance de l’environnement est d’une grande importance car ces ressources peuvent être utilisées de manière optimale.
Les prévisions de production et de rendement doivent par exemple reposer sur une meilleure connaissance de la disponibilité de l’eau. Toutefois, des lacunes émergent. Le nombre limité de stations météorologiques sur le continent est un réel handicap. La plupart se trouvant en Afrique du Nord et Australe laissant des manques de données dans la partie centrale de l’Afrique.
De plus, les données climatiques africaines actuellement disponibles ne sont pas organisées de manière pratique pour que les agriculteurs puissent y avoir accès ou encore mieux s’en servir.
En réalité, sur le continent, les entreprises fournissant des services technologiques aux agriculteurs sont pour la plupart des startups (des privés) et il faut donc compter sur les clients-agriculteurs- pour tenir dans la durée.
(re)lire : Garantir un revenu décent aux agriculteurs
Il en ressort à la conférence G4AW actuellement en cours au Pays-Bas de mesurer l’impact des services technologiques sur les activités des agriculteurs et de débattre de leur réelle accessibilité à ces services numériques.
Le Ghana est l’un des pays bénéficiaires du Programme G4AW qui favorise le partage des données hydrométéorologiques collectées avec ses stations de surveillance à travers le projet TAHMO.
L’idée derrière ce projet est de développer un vaste réseau de stations météorologiques à travers l’Afrique. Ce sont des données importantes pour l’agriculture africaine, la surveillance du climat et pour de nombreuses applications hydrométéorologiques.
« Le principal défi est donc de rendre les données météorologiques et les services climatiques le caractère de bien public », explique Théophile MANDE, Directeur Afrique Centrale du projet.
Auxfin relève le défi d’accessibilité
Cependant, l’accessibilité de ces différentes innovations reste un enjeu majeur. En plus de la complexité d’utilisation de ces innovations pour les agriculteurs, certaines des innovations revêtent également d’un aspect couteux en terme de finance.
En réponse, le programme G4AW déroule un projet pilote dans 4 pays africains du nom de AUXFIN. Il s’agit du Burundi, le Sénégal, le Mali, l’Ouganda.
« AUXFIN qui couvre aussi le Népal (Asie du Sud-est) vise à fournir des solutions financières et non-financières accessibles à tous y compris les populations vulnérables du bas littoral ayant un accès limité à l’internet, à l’électricité et aux autres technologies », explique Yannick Chokola, Directeur et Expert en inclusion Financière chez AUXFIN BURUNDI.
AUXFIN a donc mis en place une plateforme du nom de UMVA (Universal Methods of Value Access) qui facilite les transactions comprenant toutes les devises.
(re)lire : Le digital aide les agriculteurs à faire de meilleurs choix
La plateforme permet donc aux petits producteurs d’avoir accès aux services financiers de base tels que l’accès aux comptes de transactions, les micro-crédits, les paiements et les transferts…
En terme de réalisations, la plateforme a pu créer des réseaux de petits producteurs connectés (9856 groupes, G50 au Burundi), exploiter ces réseaux comme des entreprises afin de garantir des revenus stables, fournir à ces réseaux des solutions cibles via le système UMVA.
Le modèle de réussite d’AUXFIN prouve à suffisance que l’association de l’’aspect d’inclusion financière dans le développement des solutions contribue à améliorer la résilience des agriculteurs face au changement climatique.
————
Giovanni H.